L'actualité de la crise : UN PACTE DE COMBAT, par François Leclerc

Billet invité.

Sous des apparences placides, au vu du reste de l’actualité, la situation européenne est en réalité vibrionnante. Un nouveau compte à rebours est en cours, qui conduit au 11 mars prochain, date du sommet de la zone euro, précédant celui des 24 et 25 mars de l’Union européenne.

Une autre échéance, moins spectaculaire mais autant attendue, va être la publication des éléments de méthodologie des nouveaux stress test des banques, le 2 mars prochain, dont les résultats devraient être connus en juin prochain. L’enjeu étant de savoir si tous les résultats seront rendus publics, notamment la partie concernant les liquidités des banques (les Allemands s’y opposant).

En ces diverses occasions, le tour de la crise européenne devrait donc être fait : dette publique, solidité des banques, différences de compétitivité à l’intérieur de la zone euro, dont il est expliqué qu’elles sont à l’origine de tout et qu’il faut y remédier au forceps. Il n’est hélas pas prévu de rendre public une méthodologie du calcul de la compétitivité, ce qui serait pourtant bien utile.

Dans cette attente, les Portugais résistent toujours, ne voulant pas avoir à choisir entre la peste et le choléra, la dictature du marché ou celle des plans de sauvetage européens. Ils fondent leurs espoirs dans l’éventuelle adoption d’un renforcement du fonds de stabilité européen (EFSF), pourtant peu probable dans le contexte actuel, espérant que le fonds puisse prendre la succession de la BCE et intervenir sur le marché obligataire pour acheter à bon compte les titres de dette que le gouvernement va devoir émettre. Ses chances sont ténues.

Rainer Brüderle, le ministre allemand de l’économie, vient en effet de préconiser un nouveau mécanisme financier, qui aurait pour effet d’accroître les capacités de prêt de l’EFSF sans mettre davantage à contribution ses membres, proscrivant toute autre disposition. Avec comme contre-partie que les taux de ses prêts augmenteraient au fur et à mesure qu’ils seraient attribués, en totale contradiction avec la négociation qui va devoir être engagée par le nouveau gouvernement irlandais de coalition – si le Fine Gael et le Labour parviennent à s’entendre – qui va au contraire prioritairement porter sur la diminution du taux des prêts.

Le gouvernement allemand n’est donc pas à une esquive près, ce qui laisse mal augurer des résultats du prochain sommet du 11 mars. D’autant que le compromis proposé par Herman van Rompuy et José Manuel Barroso, à propos du pacte de compétitivité germano-français recalé sous les tollés à la précédente rencontre, n’est pas assuré d’être accepté. A force d’adoucir les angles afin de rendre acceptable ce qui ne l’était pas, ce nouveau projet de pacte pourrait ne plus convenir aux Allemands.

Les dispositions les plus décriées ont donc été supprimées de celui-ci, à propos de l’indexation des salaires et de l’augmentation à 67 ans de l’âge du départ à la retraite, ou du dépassement des normes de déficit budgétaire et de dette publique. Il est question dans le nouveau projet d’une « modération salariale » « en ligne avec la productivité », de réformer les marchés du travail et de « transférer l’imposition du travail vers la consommation », de veiller à la « soutenabilité des systèmes de retraite et de prestations sociales » et d’adopter des mécanismes de « frein à la dette », chaque pays conservant le choix des moyens utilisés pour y parvenir ». Enfin, dans le domaine fiscal, il est proposé de « développer une assiette fiscale commune pour les impôts sur les sociétés ».

Initialement écartée du dispositif, La Commission de Bruxelles, serait donc réintroduite dans le jeu et le pacte serait élargi au-delà de la zone euro, afin de ne pas prêter le flanc à l’accusation de construire une Europe à deux vitesses.

Dans un article ne s’embarrassant pas de nuances, Wolfgang Münchau, l’un des chroniqueurs du Financial Times et de sa déclinaison allemande (le FT Deutschland), expliquait dès hier qu’il faut dire non à ce projet. Parce qu’il est fondé sur une analyse erronée de la crise européenne et des moyens de la régler, et que l’accepter reviendrait à reculer pour plus tard mieux sauter, dans des conditions devenues plus difficiles.

Ne mâchant pas ses mots, il écrit : « Ce n’est pas une crise fiscale. Ce n’est pas une crise du Sud. C’est une crise du secteur privé et des banques sous-capitalisées. C’est davantage une crise allemande qu’espagnole. Le reconnaître doit être le point de départ de toute solution. Un veto en mars prochain serait le premier pas pouvant préluder à une solution de la crise ».

Mario Draghi – gouverneur de la banque d’Italie et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE – pourrait lui avoir involontairement donné raison en donnant un conseil appuyé aux banques italiennes, à qui tout le monde accordait un brevet de sagesse et un certificat de bonne conduite. Il les a pressées d’augmenter en vitesse leurs fonds propres avant la tenue des tests de solidité des banques. Car elles sont en réalité plus faibles que prévu, en dépit de certains accommodements avec le Bon Dieu, qui leur ont permis d’inscrire comme actifs dans leurs livres des différés d’impôts…

Cette recommandation ne fait pas l’affaire des actionnaires des grandes banques italiennes, souvent des banques régionales, qui ne peuvent pas suivre et ne veulent pas être diluées. Alors que des fonds vont être prioritairement affectés au rachat des parts libyennes dans UniCredit, qui font désormais désordre (dans des conditions qui risquent d’être rocambolesques).

Les banques italiennes ne sont pas seules en cause. Moody’s vient encore de frapper en Espagne, après voir fait de nouveaux petits calculs ; il en ressort que c’est au bas mot cinquante milliards d’euros – et non vingt, comme annoncé par le gouvernement – qui devraient être nécessaires pour remettre à flot les Cajas. Pour accréditer cette prédiction, la banque d’Espagne vient de reconnaître que cent milliards d’euros d’actifs immobiliers étaient problématiques. D’autres types d’accommodements, sous forme de constitution de bad banks aux frais de l’Etat y pourvoiront-ils ?

Enfin, on attend les audacieux dénonciateurs de l’insolvabilité des Landesbanken, que le gouvernement allemand continue de masquer pour ne pas avoir à les renflouer, ce qui annihilerait sa vision d’une Europe minée par la mauvaise gestion des uns et l’absence de compétitivité des autres. Il est des réveils qui risquent d’être difficiles !

S’il est des bouchons qui doivent sauter, Il est aussi des tabous qui vont avoir du mal à être respectés. Thomas Mirow, le président allemand de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), vient d’admettre qu’« un ratio de dette de 160% du PIB est insoutenable », pour justifier la nécessité de réduire la dette grecque. Au fur et à mesure que de nouvelles lignes de défense sont construites, les précédentes se défont par derrière.

Les faits sont têtus et résisteront aux plans qui prétendent les ignorer.

165 réponses sur “L'actualité de la crise : UN PACTE DE COMBAT, par François Leclerc”

  1. Et tout ce ‘petit’ monde sous la menace d’une hausse des taux d’intérêts directeurs de la BCE, elle-même sous la ‘menace’ de l’inflation, elle-même dépendante de facteurs en grande partie exogènes à l’UE, du cours des matières premières et notamment du pétrole, lui-même dépendant des fluctuations de la spéculation sur ‘les marchés’ et des évènements en cours dans le monde arabe …

    L’UE est un bateau sans capitaine, sans boussole, dont les matelots se disputent la répartition des tâches, tirant à hue et à dia, mais dont toutes les voiles sont hissées en pleine tempête, les vents risquant à tout instant de drosser le dit navire sur des récifs qui affleurent à vue d’oeil dorénavant et dont on constate avec effroi qu’ils sont légions.

    Nous sommes faits de la même étoffe que les songes et notre petite vie, un somme la parachève

    Nous dormons les yeux ouverts, immobiles, rêvant que nous nous réveillons.

    1. Votre conception de l’inflation me semble un peu simpliste. J’espère en particulier que Trichet ne le partage pas (mais je ne parierais pas là-dessus). En particulier, l’augmentation du prix des matières premières va faire augmenter l’inflation (par définition), mais ce n’est en rien une raison d’augmenter les taux d’intérêt pour la BCE. Ces prix 1) fluctuent en effet beaucoup trop à court terme et 2) sont essentiellement exogènes pour l’UE, pour guider la politique monétaire européenne qui a un terme de plusieurs années et est essentiellement une affaire intérieure. La BCE ferait beaucoup mieux de se préoccuper de la ‘core inflation’, c’est-à-dire l’inflation hors énergie et alimentation.

      1. @ Mathieu :
        « Ces prix 1) fluctuent en effet beaucoup trop à court terme » : ‘court terme’, chez vous, ça signifie quoi ? 10 ans ?
        Parce que pour moi, court terme, cela signifie quelques mois. Prenez les cours du pétrole, par exemple, sur ces derniers mois, vous serez surpris des fluctuations à sens unique (vers le haut).
        « 2) sont essentiellement exogènes pour l’UE » : z’êtes gentil, évitez de répéter ce que j’écris, c’est redondant (« elle-même dépendante de facteurs en grande partie exogènes à l’UE »).

        « la politique monétaire européenne qui a un terme de plusieurs années et est essentiellement une affaire intérieure. » : vous plaisantez, j’espère ? C’est dans quel tome de ‘Tintin et Milou’ ?
        ‘La Castafiore’ ?

        « La BCE ferait beaucoup mieux de se préoccuper de la ‘core inflation’, c’est-à-dire l’inflation hors énergie et alimentation. » : c’est sûr. Comme cela, la BCE pourra se préoccuper uniquement de ce qui ne concerne pas les citoyens, soit l’alimentation et l’énergie.

        Enfin débarrassé de ces ‘citoyens’ de l’UE, le rêve de Trichet. Et de Matthieu.

        PS : n’y rêvez pas trop non plus, à ce que Trichet ne partage pas ma vision ‘simpliste’, tant il est vrai que les citoyens ont une vision toujours ‘simpliste’ des choses, que seuls les ‘experts’ comme Matthieu, peuvent exprimer correctement, de tout leur ‘core’.

      1. Je ne parviens pas à décider s’il y a simplement malentendu, ou désaccord.
        Je vais alors tenter d’expliciter ma position
        1) je ne suis absolument pas d’accord avec le projet de Trichet/BCE d’augmenter les taux d’intérêts maintenant: ça ne va faire que nous replonger violemment et profondément dans la crise. Votre parallélisme Trichet//Mathieu me glace!
        2) le problème que la BCE espère régler par l’augmentation des taux d’intérêts est l’augmentation des prix de l’énergie. Hors ce prix doit à mon sens augmenter (au moins relativement pas rapport aux autres biens) pour refléter sa rareté. Si les prix de l’énergie augmentent et que le prix, disons, des pièces de théâtre et de la construction basse énergie (qui sont essentiellement déterminés par le coût de la main d’oeuvre) restent +- constants, on verra la consommation se déplacer de celle-ci vers celle-là ce qui ne peut qu’être bénéfique à long terme.
        L’augmentation des taux d’intérêts ferait diminuer la consommation de tout à la fois (via une bonne grosse récession), ce qui ne peut que mener à un bain de sang social dans notre situation. Je préfère de loin une inflation substantielle à ce scénario-là!

        Si vous êtes en désaccord, merci de répondre avec des arguments, pas de la dérision sarcastique, ça ne donne vraiment pas envie de débattre.

      2. @ Matthieu :
        1/ malentendu : vous n’avez pas indiqué que vous étiez en désaccord sur l’augmentation des taux d’intérêt ni pourquoi dans le premier post.
        2/ désaccords :
        j’ai justement souligné que l’inflation était essentiellement importé. Pas la peine de le répéter.
        ensuite, les prix ne fluctuent pas à court terme (du moins, ceux concernant les matières premières).
        la politique monétaire est tout sauf une ‘affaire intérieure’ (m’a fait rire, celle-là)
        vous continuez à ne voir que ce qui vous ‘arrange’ dans votre vision, à savoir que l’inflation n’est dû qu’à l’augmentation des prix de l’énergie : les matières premières, non ?
        ces deux matières premières concernent à l’évidence et en premier lieu les citoyens car ce sont des budgets contraints (à l’inverse de ce que vous dîtes : on peut difficilement transférer une dépense alimentaire, sauf à se ‘serrer la ceinture’, au propre comme au figuré, pour aller consommer du théâtre).
        « Hors ce prix doit à mon sens augmenter (au moins relativement pas rapport aux autres biens) pour refléter sa rareté » : contre-sens. Le prix n’augmente pas parce qu’il y a rareté. C’est la théorie classique de l’offre et de la demande. Or, l’exemple des matières premières le prouve (et le pétrole au 1er rang) : il n’y a pas de rareté, si ce n’est organisé. L’augmentation des prix est dû à l’augmentation des cours, qui est dû à l’augmentation de la cotation sur le marché des produits dérivés sur ces matières premières.
        3/ désaccord/accord : je préfère effectivement l’inflation, si je ne suis pas rentier. Mais si inflation il y a et que je ne suis que salarié, j’en prends dans les dents aussi puisqu’en France, depuis 1983, les salaires ne sont plus indexés sur l’inflation.
        A moins que vous ne soyez belge, auquel cas, ce pourrait être intéressant (salaires indexés).
        Enfin, je crains que de toute façon ce débat soit sans intérêt puisque la BCE n’aura pas d’autre solution que d’augmenter les taux d’intérêt : il n’y a pas de séparation étanche entre ce que vous appelez ‘core inflation’ (définition ?) et le reste. La BCE n’arrête pas depuis des mois de tirer la sonnette d’alarme, en avertissant les états et les banques qu’elle va augmenter les taux et sortir de sa politique d’assistanat financier à loyer ‘gratuit’.

        Voili voilo.

      3. je précise enfin que la tentative (jusqu’à maintenant avortée, pour cause de blocage profond … de la Belgique) d’aligner tous les pays de l’UE sur la non-indexation des salaires par rapport à l’inflation est surtout dû à la nécessité, pour le capital, qu’en cas d’augmentation des taux d’intérêts, les salaires n’augmentent eux-aussi.

        En quelque sorte, la tentative franco-allemande de politique de non-indexation est un feu d’artillerie de préparation, avant cette augmentation des taux par la BCE.

        Ni plus, ni moins.

        Si vous craignez cette augmentation, préparez-vous alors.
        La BCE ne saurait la retarder indéfiniment.

      4. – la discussion est relativement compliquée parce que nous mélangeons tous les deux du descriptif (ce qui se passe, ce qui est fait, entre autres par la BCE), et ce que nous pensons qui devrait être fait. Exemple: quand tu écris ‘la BCE n’aura pas d’autre choix que de relever les taux d’intérêt », il est d’un côté évident que la BCE a le choix, et je suppose donc que tu penses qu’elle va effectivement relever les taux d’intérêt. Peut-être, mais tu ne dis pas pourquoi. Par ailleurs, une question plus intéressante de mon point de vue est: qu’est-ce qu’elle devrait faire?

        – à propos des prix déterminés par l’offre et la demande: j’ai lu ‘le prix’ de Paul Jorion, et je connais sa critique sur le sujet. Je suis d’accord avec lui pour dire que le l’offre et la demande ne sont pas le déterminant unique ni principal du prix, il y a d’autres facteurs, y compris la position sociales des personnes qui font l’échange. Par contre, c’est clairement un des facteurs. En l’occurence, je ne pense pas que l’on puisse dire qu’il n’y a pas de rareté du pétrole. La plupart des gens s’accordent à dire qu’on ne pourra pas monter la production de brut au delà de 90 millions de barils par jour, et on en est proche (je suppose qu’on est d’accord sur le fait qu’il existe une limite physique, la question étant de savoir où elle se trouve et si on en est proche). C’est donc clairement une hypothèse explicative plausible pour expliquer la tendance à la hausse du prix du pétrole depuis 6-7 ans, et ce malgré ton affirmation lapidaire comme quoi il n’y a pas de rareté (sur quoi te bases-tu; même l’AIE effirme maintenant qu’on ne pourra plus bcp augmenter la production actuelle)

        – Concernant les variations à court terme, clairement la spéculation y est pour beaucoup, là je suis d’accord avec toi. Mais justement, ces variations à court terme ne devraient pas être pour la BCE une raison d’augmenter les taux d’intérêt, parce que cela n’a rien à voir avec une ‘spirale inflationniste’ qu’elle affirme officiellement craindre.

        – il y a une série de choses dont le prix ne s’ajuste que très lentement à la baisse, en particulier les salaires et donc aussi tout ce qui est production pour laquelle le coût principal est le coût de la main d’oeuvre. Si ces prix-là augmentent, il est clair que la situation est différente de la situation actuelle où le prix des matières premières importées augmentent (on peut maintenant discuter sur ce que cette différence implique, si tu veux), mais pourrait rapidement diminuer également. Et pour le moment, je ne vois pas, mais alors pas du tout, d’augmentation substantielle des salaires. Au contraire. J’en conclus qu’on est encore bcp plus proche de la déflation que de l’inflation.

        -je suis effectivement belge, et effectivement l’indexation des salaires est en vigueur, ce qui est une bonne chose, je pense qu’on est d’accord: ça améliore le pouvoir de négociation des travailleurs, en plaçant le ‘plancher’ des augmentations salariales plus haut qu’en France par ex. Mais bon, ce n’est pas la bonanza non plus en Belgique: les revenus des ouvriers ont quand même augmenté largement moins vite que ceux des salaires élevés et que celui du capital ces 30 dernières années…

    2. @ zébu dit : 1 mars 2011 à 09:17

      L’UE est un bateau sans capitaine, sans boussole, dont les matelots se disputent la répartition des tâches, tirant à hue et à dia, mais dont toutes les voiles sont hissées en pleine tempête, les vents risquant à tout instant de drosser le dit navire sur des récifs qui affleurent à vue d’oeil dorénavant et dont on constate avec effroi qu’ils sont légions

      Cela met en évidence les faiblesses des gouvernances de tous par tous, qui sont mal adaptées en périodes de tempêtes. Ça n’est pas ce qui empêche certains de préconiser d’étendre ce processus de gouvernance jusqu’aux divers services de l’Etat, aux entreprises, aux quartiers des villes et villages.

      Est-ce bien raisonnable, même si, électoralement, c’est très vendeur ?

      N’est-ce pas pousser à l’effondrement et à l’instauration du chaos dont on a ensuite les pires difficultés à se sortir ?

      1. @ jducac :
        La ‘gouvernance’, cette tarte à la crème néo-libérale post-vendue ad nauseam par les ‘institutions mondiales’ que sont le FMI et la Banque Mondiale est le mat qui cache la forêt de voiles.
        Quand bien même vous trouveriez un bon capitaine à mettre à la barre du vaisseau, il vous faudrait pouvoir piloter correctement.

        Or, l’Astrolabe et le Sextant du libéralisme sont tout pourris. Quand aux cartes, n’en parlons même pas …

        Au mieux, le meilleur des capitaines ne pourra que naviguer à vue.
        Ce que tous les capitaines actuellement au x commandes font.
        Mais très mal.
        Car ils sont très mauvais.

        Normal, ils ont été très mal formés.
        Au libéralisme.
        Dès la ‘tendre enfance’.

      2. @Zébu

        C’était à la grande époque de « Chine Nouvelle », une photo couleurs (!) d’un « opéra révolutionnaire » en première page, et ce titre : Toute voiles déployées nous fonçons dans le brouillard!

    3. La voie n’est pas tracée pour sortir du capitalisme à l’agonie,
      et donc plus brutal et dangereux que jamais.
      Mais les instruments de bord aident beaucoup.
      En voilà un qui tient la route:

      La dette publique : cette aliénation de l’Etat
      Extrait de Karl MARX, Le Capital – Livre premier, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L’accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel, in Karl MARX, 1867, Le Capital, livre I, Œuvres I, Gallimard, La Pléiade, 1963, p. 1216 à 1219.
      Cet extrait est suivi d’un commentaire d’Eric Toussaint.
      http://www.cadtm.org/La-dette-publique-cette-alienation

    4. Si les etats continuent en Europe à se financer sur les marchés, ce qui est l’exception mondiale. En effet Chine, Brésil, Russie, Inde,USA,GB,Japon ne font pas comme nous, toute augmentation des taux vire au suicide.
      Bref l’Europe et son marché néolibéral, sans controle régalien de la monnaie, c’est du n’importe quoi néo-libéral, et nous sommes à la merci des USA.
      Inutile de reflechir sur l’ineptie de ce systéme débile.
      IL FAUT LE DETRUIRE!
      Carthago delenda est.

      1. Je rajoute:
        Messieurs Jorion et Leclerc, inutile de rever à une monnaie mondiale. Ca n’arrivera jamais.
        En tous les cas la seule solution rapide serait l’extermination de dollar en tant que monnaie d’échange mondiale.
        En effet comment spéculer sur les matieres premieres, si celles-ci sont échangées de « grés à grés » n’est ce pas comme les CDS? Et pourquoi non?
        C’est a dire; adieu la spéculation! En effet si le blé est vendu en euros, en Yen, en Yan, etc…Et non plus en dollars….

      2. Hé oui! Si la finance joue du grés a gres elle l’interdit absolument à la production agricole et industrielle. Pourquoi? Ce serait sa mort bien sur!
        La globalisation sera explosée avec la disparition du dollar!
        Tant mieux! Et je ne vois pas pourquoi on trouverait ça grave. Si, nous pauvre couillon en Europe avec nontre BCE « indépendante »!
        Quelle horreur et monstruosité historique!

  2. En parlant de combat , des menaces d’intervention américaine se profilent de plus en plus. Un peuple possédant des réserves de pétrole importantes et se libérant par lui-même n’est pas sans soulever une sollicitude suspecte de la par des gendarmes du monde. Il est certain qu’une intervention américaine favorisera l’installation d’un régime démocratique fantôche et favorable aux compagnies pétrolières et au maintien des cours actuels de cette ressource stratégique. Le droit d’ingérence humanitaire ne conduira pas forcément à une paix dans cette région bien au contraire comme on le voit en Irak ou en Afghanistan.
    L’évolution des révoltes arabes inquiètent fortement les occidentaux non pas tant à cause des islamistes que dans la perspectives ou ces pays pourraient se servir de leur ressources pour un développement réellement populaire de leur pays comme on peut l’observer en Amérique du Sud. N’importe quelle intervention, même arabe, comme le souhaitait Adler par exemple, priverait le peuple libyen d’une victoire chèrement acquise . L’Amérique s’inquiète de la fièvre démocratique des peuples et sous prétexte d’assistance compte bien reprendre le controle en ne tenant aucun compte des besoins des populations de cette région si spécifique.

    1. Alexandre Adler est dans le milieu politico-médiatique français ce qu’est BHL dans le monde du bobo-média, un personnage qu’il est interdit de contredire, même si ses analyses sont souvent fausses, Sa grande culture du monde, avérée indiscutablement, servant pour l’occasion de « cache-sexe » à ses nombreuses erreurs d’appréciation ….. à prendre au compte gouttes ce genre de personnage.

      1. Nota bene : si un autre « volontaire » que Mathieu veut en prendre plein la tête, qu’il n’hésite pas.
        Je suis ouvert à toute proposition.
        Sauf malhonnête.

      2. à bible,

        la justesse des analyses ne comptent plus. personne ne peut plus rien prévoir, ne nous serons proposés que ceux qui mentent avec le plus d’aplomb possible.

    2. En effet, K.
      Il faut regarder l’Europe où les pays ont tous coupé dans le social, laissé se faire les augmentations d’électricité et de gaz, accepté sans trop bronché les augmentations hors références pour l’indice officiel des prix, et augmenter le chômage.

      Une augmentation du pétrole serait donc, pour l’Europe, la goutte qui ferait déborder le vase et obligerait les employeurs à augmenter le SMIC juste pour que les salariés puissent venir bosser.
      Enclenchant ainsi l’inflation forte.

      Dans la même optique, la révolte tunisienne commence à être discréditée afin que l’effet d’exemple soit évité en Europe.

      1. Yvan,

        Effectivement, ce qui se passe dans ces pays est une secousse gigantesque. Nous assistons à l’explosion et nous sommes dans la zone des retombées. Ces révolutions contiennent le message extraordinaire que si un peuple décide que ses dirigeants déconnent, il est possible de virer les dirigeants.

        C’est possible.

        Pour les conneries, voyez le pacte de stabilité, voyez la déclaration « Augmenter les salaires serait la Bêtise à ne pas faire ». Ce n’est ni la situation égyptienne, ni la situation tunisienne. Mais nos élites y travaillent. Ce que j’ai retenu du texte de F Leclerc soutient cette idée.

        Coluche disait « Il faut prendre l’argent là où il est. C’est-à-dire dans la poche des pauvres ». C’est un joli résumé du pacte de stabilité.

      2. Yvan,

        Je reviens à la charge. Les Tunisiens et les Egyptiens nous ont montré que c’est possible. Je trouve cette information vraiment intéressante. Elle aura des conséquences ici.

      3. Négatif, Didier.

        En Tunisie et Egypte, ce ne sont pas des révolutions mais des révoltes.

        Ainsi, les gouvernements seront remplacés par une devanture style Irak.
        Car il ne faudrait SURTOUT pas qu’un peuple se prenne en main et donne le mauvais exemple aux autres.

        Déjà, l’Islande est l’ « exemple de trop ». Le seul et il faut l’asservir. Le RE-asservir.

      4. Yvan,

        L’avenir nous départagera. Au fond de moi, je suis un optimiste.

        Les révoltés en Tunisie et en Egypte n’ont pas pris le pouvoir. Cela va dans votre sens. Mais il reste un incontournable. Les gouvernants savent qu’ils peuvent être virés. Les peuples le savent aussi. Ça va dans mon sens.

        Qui de nous deux a raison ? Je l’ignore. J’espère avoir raison. Mais c’est un désir personnel de lumière et d’espoir qui me pousse.

      5. à 20100……Surtout ne pas parler de REVOLUTION sans quelques milliers de morts sinon Monsieur Zébu va vous insulter.

      6. K abouli, la seule insulte que je pourrais te faire, c’est de ne pas rentrer dans ton jeu.

        Je t’insulte donc.

      7. @Yvan
        « Enclenchant ainsi l’inflation forte »

        La demande est tellement faible, parce qu’il y a tellement de ressources inutilisées, a la fois en capital et en travail qu’il n’y aura pas d’inflation.
        Par contre, avec l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières combinée au salaires trop bas, c’est la déflation qui va réapparaitre (deflation déjà présente en Grèce et en Irlande, Espagne, ce qui n’arrange pas les bilans des banques).

        L’abc du déficit budgétaire – Premiere partie

        L’abc du déficit budgétaire – Deuxième partie

        L’abc du déficit budgétaire – Troisième partie

      8. Aliena.
        Rime en beurre 1929.

        Ce n’est ainsi pas la demande faible qui empêche une inflation.
        Et tu finis par bruler du café dans les locomotives.

        L’explication est simple : l’intermédiaire veut continuer avec le même train de vie. Donc, il augmente sa marge avec moins de chiffre.

      9. Désolé, Yvan, mais je ne suis pas d’accord. Votre explication ne tient pas la route: encore faudrait-il que l’intermédiaire ait le pouvoir d’augmenter ses marges. Cela me semble douteux en période de demande faible.

        Le problème n’est pas l’augmentation de certain prix, mais quand tout le monde s’attend à une augmentation générale des prix. On en est encore très loin. Je pense effectivement que le risque de déflation est encore réel (le Japon est un pays bien réel avec des vrais gens!), surtout avec la situation de crise rampante et le risque sur les pensions futures: qui va encore investir et acheter les services de ses concitoyens pour du bien-être immédiat, plutôt que de thésauriser pour se prémunir de l’avenir? Et ce genre d’état d’esprit, ça mène tout droit à la déflation dont il me semble très difficile de se dépétrer.

      10. Mathieu.

        Il faut arrêter avec la comparaison style Japon.
        Nous sommes cette fois dans une crise mondiale, et non d’une zone qui peut exporter dans des pays en forme.
        Là, même le Japon est out.
        Et pour l’Allemagne, ça va commencer.

        C’est 1929, la référence. Pas autre chose.

      11. Mathieu, je continue car tu sembles avoir besoin d’infos.

        Sais-tu que la FED a racheté des actifs devenus subitement pourris à 26 % de leur valeur faciale et ceci en TENANT compte qu’ils ont monétisé ces 26 %..???
        Afin d’éviter, comme d’habitude, que les banques tombent….
        Et ce n’est qu’une INFIME partie de tout ce qui reste caché sous le tapis des banques !!!

        Début 2009, un cabinet comptable indépendant de New York a estimé la titrisation, les différentes bulles tant boursières qu’immobilières (y compris hors US) à … 1 400 000 milliards de dollars.
        Ce qui n’a rien d’étonnant lorsque nous savons que le parc immobilier mondial a vu sa « valeur » multipliée par 2 à 3 en DIX ans.

        Dis-moi que j’ai tort Mathieu. Que je rêve. Que je suis fou.
        Je te demande simplement de réfléchir avant de répondre.

      12. Réfléchis bien, Mathieu.

        Et n’oublie pas que le ratio moyen des banques hors Chine est de 3% de fonds propres, soit, QUATRE VINGT DIX-SEPT POURCENT DE PRETS et autres « valeurs irréelles » DONT DE L’IMMOBILIER.

      13. Yvan, dans ta courte intervention, tu parles de beaucoup de sujets différents (le rachat d’actifs douteux par la FED, la titrisation, la valeur de l’immobilier), qui sont évidemment liés mais sont de nature très différente, et j’ai donc du mal à comprendre quel est ton message, et sur quels arguments ils se basent. Et tu ne parles plus non plus de cette idée de l’intermédiaire qui essaie de garder sa marge sur un volume plus faible. Je suis un peu perdu.

        As-tu vraiment peur de l’inflation? Le seul signe d’inflation tangible actuellement et l’envolée du prix des matières premières. C’est probablement lié à la spéculation, mais aussi à une vraie tension sur la disponibilité physique à plus ou moins court terme. La preuve que le barril à 100$ est un prix raisonnable, c’est que la demande ne faiblit pas. Pourquoi vendre qqch à 40$ si on peut le vendre à 100$ sans que la demande s’en ressente? Et ça n’a rien à voir avec la planche à billet qui tourne.

        Donc, où vois-tu un début d’inflation gallopante actuellement? Et si il n’y en a pas, malgré les tombereaux de liquidité déversés par la BCE et la FED, pourquoi? Et qu’est-ce qui va changer dans le futur qui va faire que ces liquidités qui ne créent pas d’inflation maintenant vont en créer dans un an (ou 2 ou 5, je ne connais pas ton avis sur la question)?

        Merci pour ton éclairage.

      14. Je vais maintenant te torturer l’esprit, Mathieu. J’aime.

        Le dirigeant de la Tunisie dont j’ai oublié le nom avait 35 milliards de richesse « officielle ».
        Une fois viré, nous découvrons que cela se situe plus vers les 70 milliards SANS compter ce qui est découvert par la suite ainsi que ces propriétés terriennes cachées.

        Crois-tu que les autres milliardaires agissent autrement lorsque nous savons que les US ont menacé début 2009 de révéler les contenus des comptes étrangers des dirigeants chinois..???

      15. Zébu….la comparaison avec ce qui s’est passé avec les pays de l’est et qui fait florès aujourd’hui sur tous les médias m’apparaît de plus en plus comme tout a fait superficielle. D’abord comparer l’URSS avec les USA est une vieille antienne de la droite mondiale histoire de faire passer la domination capitalisteaméricaine et à la faire passer pour une domination comme une autre. D’autre part parce que l’URSS en se décomposant a permis aux pays qu’elle occupait de gagner leur indépendance sans lutte et sans soulèvement populaire sanglant ce qui n’est pas le cas des dernières révoltes que nous pouvons observer dans les pays arabes. Vous qui attachez tant d’importance aux morts vous auriez dû remarquer que le mur de Berlin s’est effondré sans victimes. Il y en avait eu avant et après en Hongrie , Tchécoslovaquie ou en Tchétchénie mais il n’y en eut pas lors de l’effondrement de l’URSS.
        La comparaison de la situation actuelle des révolutions arabes ou egyptienne avec celles des pays de l’Est est un réchauffé de la critique de droite de l’URSS reprise actuellement par une sorte de critique droit- de – l’hommister postsoixantehuitarde qui est devenue le catéchisme médiatique contemporain.
        La domination russe était bien sur une domination barbare mais elle n’avait n’a rien à voir avec la domination américaine, les progressistes – et nos pères donc – d’Occident ne s’y sont pas trompés pour qui l’URSS a représenté longtemps comme une alliée. l’URSS fut longtemps brandie face au capitalisme par les peuples , il s’agit de l’expliquer et en l’expliquant on permettra peut-être que le capitalisme s’il chute ne nous entraîne pas dans sa chute comme certains nihilistes actuels semblent attendre de cette manière la fin de leur irrésolution.

      16. @
        @Yvan

        Comme Mathieu, j’ai un peu de mal a te suivre. Nous sommes bien en déflation comme en 1929. Une déflation par la dette plus précisément.
        L’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières est temporaire et elle est du a la spéculation (leur rareté est manipulée) et a la perception erronée des marches que la Fed imprime de la monnaie (ce n’est pas le cas).
        Malgré des prix plus élevés, la masse monétaire continue de se contracter. Et cela va entrainer un autre crash boursier et une déflation plus marquée. Votre perception d’inflation est plutôt la baisse du niveau de vie (pouvoir d’achat).

        La Fed ne pourra pas continuer de racheter toutes les créances pourris, il y en a trop, et c’est donc déflationniste.

      17. Yvan, je dois dire que j’ai du mal à te suivre. Je ne vois pas les liens que tu fais entre les différentes choses dont tu parles. Quel est le lien entre ‘ce que nous pensions être la fortune de Ben Ali’, ‘ce qu’est la fortune de Ben Ali en réalité’ et ce dont on parlait avant?

        Pour les fonds propres de banques, oui il est de 3%, et alors? Oui, les banques ont un business model très risqué: ils empruntent à court terme et font des placements risqués à long terme, et alors? Quel est le lien que tu vois avec l’inflation/la déflation?

        Pour le Japon: ils sont toujours en déflation, malgré le fait qu’il pouvaient encore exporter. Notre situation est donc encore pire que celle du Japon (c’est toi qui le dit). On devrait donc logiquement en conclure qu’il faudrait encore plus craindre la déflation parce que ce sera un problème encore plus grand pour nous que pour eux.

      18. Je suis évidemment difficile à suivre. Car je vous rappelle que nous parlons d’économie.
        Soit, un noyage de poissons volontaires que nous sommes.

        Aliena, manque de chance pour toi, je connais le phénomène.
        Cas REEL : une entreprise a deux politiques commerciales possibles.
        Elle vise le chiffre, soit constitue son bénéfice sur le nombre et non la marge.
        Elle vise la marge, soit constitue son bénéfice sur la marge et non le nombre.

        Cas REEL.
        La déflation est la chute du chiffre ET de la marge.
        L’inflation (DONT JE PARLE) est la hausse du prix par la MARGE, que le chiffre soit en hausse ou en baisse.
        1929 !!!

        Crois-tu que l’Allemagne des années 30 était en DEFLATION..???
        (si tu veux un peu de culture, recherche Zimbabwe dans Wikipédia)
        C’est même l’inflation qui a poussé l’Allemagne (comme les US) à entrer en ECONOMIE DE GUERRE.

        Mathieu.
        Pourquoi crois-tu que je soupçonne gros comme une maison que les richesses « officielles » des milliardaires soient un pipeau complet..??
        Le lien…???
        Tu te moques de moi, là. C’est pas possible autrement.
        Révises un chapitre qui n’est jamais étudié dans les cours d’économie et qui se nomme : les pompes à fric.
        (si Lordon a intitulé son blog : la pompe à phynance, ce n’est pas pour rien)
        Tant que l’argent virtuel pouvait être créé facilement, les pompes fonctionnaient au maximum avec un soupçon de redistribution pour faire bonne figure.
        Là, on est sec… ça grippe, ça racle les fonds de tiroirs, ça demande de l’endettement d’état à tomber par terre, ça crie au secours, ça geint, ça menace de mourir, ça prend en otage, ça cherche à vivre, ça… nous emmène DANS LE TROU AVEC EUX.
        Alors, ton « business model », je ne vais pas écrire ce que j’en pense car il y a peut-être des enfants qui lisent le blog.
        Et ce serait pas beau à lire.
        Ton Japon et ta déflation : le raisonnement inverse tient TOUT autant la route!
        D’ailleurs, la preuve : les US les copient.

        Encore une fois, je le répète : il ne faut plus tenir le cas du Japon pour une généralité :

        Les « zinvestisseurs » en obligations d’état. Tu sais ce que c’est, je pense.
        Quand un pays roule sur la jante, ils achètent les obligations d’un autre pays. Ou font monter le taux de couverture à des sommets (salut BA 😉 )

        Là, hormis la Suisse, l’Australie, et encore un peu l’Allemagne, A QUI VEUX-TU QU’ILS ACHETENT..????
        Regardes-moi dans les yeux de ta webcam.
        La frousse est : quel pays va le premier nous faire faux bond..???
        (pourquoi crois-tu que le FMI existe..??)(et d’ailleurs, les taux des obligations MONTRENT une confiance VACHEMENT relative dans le FMI)(coucou Yes We Strauss Kan)

        Mais bien sur que ce sera un problème pour TOI.
        Car les marges et pompes à phynance veulent VIVRE !
        Et les états ne peuvent plus faire du Japon…

        Bonne déflation inflationniste à toi.

      19. Si le sujet est compliqué (c’est ce que tu suggères), et alors tu devrais faire preuve d’un peu de pédagogie. Je te demande quel est le lien, et tu me réponds: va réviser un chapitre qui n’existe pas. C’est du sarcasme, ça. Pourquoi ne pas juste écrire ce que tu penses? Je te prie sérieusement d’expliciter ce lien clairement (et je ne me moque de personne). Si c’est évident, quelques lignes devraient suffire pour donner l’idée générale.

        Par ailleurs tu écris « Pourquoi crois-tu que je soupçonne gros comme une maison que les richesses « officielles » des milliardaires soient un pipeau complet..?? »
        Ben, je dois dire que d’après tes posts précédents, je ne soupçonnais même pas que tu pensais ça. Dans les quelques posts de ce fil que tu as écrit, je ne vois pas où cette information se cachait. Et je dois avouer être un peu perplexe: ça veut dire quoi « être du pipeau complet »? QQn est riche quand il possède des titres de propriétés sur des terrains et/ou des immeubles, des parts de société, des reconnaissance de dette, etc…Quel type d’actif parmi ceux-là penses-tu être du pipeau et pourquoi?

      20. Tu te défiles, là.
        [Juste pour accélérer l’échange: je suis prof dans une faculté de gestion (mais je n’ai pas étudié la gestion, donc je ne suis certainement pas « du sérail » et c’est pourquoi je lis ce genre de blog ;-), donc tu peux supposer toute la compta connue.]

        Ton exemple ne concerne que la partie ‘matière première’. 2% d’augmentation du blé ne va faire qu’un chouia de différence dans le prix du pain, par exemple. Je me répète: je ne vois absolument pas ou se trouve l’inflation actuellement.
        Les données historiques sont dispo ici: prends le courbe depuis 1991, et puis dis-moi en quoi la situation actuelle est dramatiquement inflationiste.

      21. @Yvan,

        La déflation est la chute du chiffre ET de la marge.
        L’inflation (DONT JE PARLE) est la hausse du prix par la MARGE, que le chiffre soit en hausse ou en baisse.
        1929 !!!

        Quel meli-melo…

        L’inflation c’est l’augmentation générale des prix et des salaires, ou encore la dévalorisation de la monnaie par rapport aux biens et services. La déflation le contraire.

        Crois-tu que l’Allemagne des années 30 était en DEFLATION..???
        (si tu veux un peu de culture, recherche Zimbabwe dans Wikipédia)
        C’est même l’inflation qui a poussé l’Allemagne (comme les US) à entrer en ECONOMIE DE GUERRE.

        Durant les années 30 l’Allemagne connu une période de forte inflation (même hyperinflation au début des années 20) tandis qu’aux Etats Unis ce fut une période de déflation.

        Le reste est tellement incohérent que ce n’est même pas la peine de chercher à comprendre.

        Malgré ma très bonne volonté, je ne peux pas résumer plusieurs années de compta et gestion en quelques lignes.

        Si vous tirez vos notions de macroéconomie de cours de compta et gestion, on comprend que ce que vous écrivez à propos de l’inflation et de la déflation soit tellement confus.

        Je vais juste te montrer un exemple de « déflation » :.

        Ceci n’est pas un exemple d’inflation, mais simplement un exemple d’augmentation des prix d’une partie des biens.
        Vous confondez, comme beaucoup de gens, inflation, qui est une augmentation généralisée des prix et salaires, avec une augmentation des prix d’une partie des biens. S’il y a augmentation des prix des denrées alimentaires sans augmentation des salaires, la conséquence sera baisse des prix pour une autre partie des biens et services et il n’y aura pas forcément inflation. En fait, il peut même y avoir augmentation des prix des denrées alimentaires dans une période de déflation.

      22. Mathieu.
        Pour récupérer une fois de plus une expression : il n’y a que les chiffres qui sauvent.
        Et une autre : pas de sérail entre nous.

        La compta, que je respecte, n’a été créée que pour calculer l’impôt sur les sociétés.
        Hors, la gestion est différente.
        (poses d’ailleurs la question à des contrôleurs de gestion, tu verras que démonter une création de richesse se fait en abstraction de la quasi-totalité de la compta.)
        (le seul rapport devient l’appréhension de la validité des chiffres)

        Si je te parle d’inflation, ce n’est pas en m’appuyant sur des chiffres « officiels » basés sur des produits finis CHOISIS pour avoir peu de variation.
        Mais sur des indices humains tels que…. :

        En France, en 2010, EDF a coupé 10 000 compteurs pour impayés. La société prévoit 100 000 coupures sur 2011…

        Comme dirait un certain F.Leclerc ici, les faits sont têtus…

      23. Au fait, Mathieu…
        Depuis que la mode Us veut que l’on ne respecte plus le principe de prudence du comptable n’inscrivant comme ACQUISE une somme RECUE, tu accepteras que je considère toute règle d’honnêteté que DEVRAIT avoir un comptable comme une aimable plaisanterie…

      24. @ Chris06: merci
        @Yvan: c’est toi qui a parlé de compta, pas moi.
        Tu as peut-être de bonnes idées, mais il est impossible de le savoir en lisant ce que tu écris, tellement c’est embrouillé. A la place de répondre à une question précise, tu sautes sur un sujet distinct quoique lié au premier. Bref, encore une fois, il est difficile d’échanger avec toi. Ton « si d’autres que Mathieu veulent en prendre plein la tête » était également complètement déplacé sur ce genre de blog. De plus, placé à côté des choses incompréhensibles que tu as écrites par après, c’est même ridicule. Tu ne seras donc pas surpris si j’évite de commenter tes posts dans le futur.

      25. @Yvan

        @Yvan

        Le cas Weimar et le Zimbabwe ont le même corollaire: la destruction de leur capacité productive et l’inflation qui en résulte vient d’une demande (solvable) supérieure a l’offre.

        En 1923, la république n’avait plus les moyens de payer les réparations fixées par le traité de Versailles, le nouveau gouvernement cessa les paiements. En réponse, la France sous la direction de Raymond Poincaré et la Belgique occupent la Ruhr, la région la plus industrialisée de l’Allemagne. Ils prirent le contrôle des mines et des usines le 11 janvier 1923.
        L’appel à la grève générale et à la résistance passive pendant 8 mois amena l’économie allemande vers l’effondrement. Les Allemands ont continués à payer les ouvriers en monnaie locale malgré la production limitée et la demande nominale a rapidement commencée à augmenter par rapport à la production réelle qui s’était arrêtée. L’inflation est alors apparut.

        Weimar n’est pas un exemple normal pour décrire la situation économique actuelle.
        L’inflation est toujours le résultat des capacités productives qui ne peuvent satisfaire la demande.
        Ce n’est pas le cas de l’Europe aujourd’hui qui est exactement l’inverse. Trop d’offre et pas assez de demande.

        Ensuite, comparer l’Europe au Zimbabwe.
        L’Europe est une super puissance industrielle, contrairement au Zimbabwe.

        Le problème du Zimbabwe vient de la reforme agraire pour accélérer le processus d’égalité instaure par Mugabe.
        Une reforme correctement motivée mais très mal implémentée.
        On a permis aux combattants révolutionnaires de reprendre les fermes commerciales productives, blanches, qui avaient jusqu’ici alimentées la population et étaient le plus grand employeur. Le chômage est monté à 80 pour cent et la production alimentaire s’est écroulée.
        Donc la reforme agraire représentait la première grosse contraction de production. Une contraction rapide de la demande était requise mais impossible a implémentée politiquement étant donne que 45% de la production agricole a été détruite.
        Quand vous gérez aussi mal les capacités productives de votre économie, la seule façon d’éviter l’inflation et de sévèrement contracter les dépenses réelles (la masse monétaire) pour faire correspondre la demande à la nouvelle capacité de production inférieure.
        Mais bien plus de personnes auraient été affamées et seraient mortes si le gouvernement avait réduit sévèrement ses dépenses, permettant ainsi a la population de payer les prix sans cesse en augmentation.

        Je voudrai continuer de repondre, mais je le ferai plus tard (je dois travailler (produire)) 🙂

      26. Chris.
        « En fait, il peut même y avoir augmentation des prix des denrées alimentaires dans une période de déflation. »
        Ainsi que des matières premières et des services.
        Nous n’avons effectivement pas les mêmes valeurs du mot inflation…

        Mais comme je l’ai écrit quelque part sur le blog, les patrons seront bientôt obligés d’augmenter les smicards pour qu’ils viennent juste bosser.
        Tu me fais une obsession monétaire, c’est tout.
        Là, actuellement, nous sommes en socialisation de pertes pour cause de privatisation de richesse.

        Mathieu.
        Oublie le « plein la tête » et retiens que pour faire l’analyse de la rentabilité d’une fonderie d’or, il faut non seulement tenir compte du cours de celui-ci, mais aussi de multiple variables et frais fixe qui ne deviennent cohérents QUE lorsque les chiffres proratisés sont sur papier.
        Ce que je veux dire ci-dessus est qu’il faut souvent sortir du cadre de nos formatages habituels et considérer que l’économie est par exemple liée avec le politique.
        Et là, faire un tour de grand huit est plus reposant.

        Si tu ne veux plus me répondre, je le comprendrais.

      27. Aliena.
        « Weimar n’est pas un exemple normal pour décrire la situation économique actuelle. »

        Si pour toi, un QE2 n’est pas une monétisation de la dette pour compenser une production de richesse qui plonge, là, je ne comprends plus.
        Surtout que tu viens de démontrer que la Ruhr était à l’origine du problème…

        La Ruhr semble donc avoir discrètement glissé vers l’Est…

      28. @Yvan,

        ceci dit, vous avez raison de citer l’hyperinflation (eg Weimar, Zimbabwe) comme étant une issue possible à la crise actuelle.

        Un scénario qui est tout à fait possible est qu’une période de dépression déflationniste prolongée, comme celle que nous allons vivre, engendre la perte de confiance dans les principales monnaies de réserve (dollar, euro, livre, yen) consécutive à une monétisation accélérée des dettes publiques rendues nécessaires par la déflation.

        @Aliéna,

        Weimar n’est pas un exemple normal pour décrire la situation économique actuelle.
        L’inflation est toujours le résultat des capacités productives qui ne peuvent satisfaire la demande.
        Ce n’est pas le cas de l’Europe aujourd’hui qui est exactement l’inverse. Trop d’offre et pas assez de demande.

        L’hyperinflation est une phénomène différent de l’inflation.
        Vous avez raison en ce qui concerne l’inflation comme étant principalement consécutives à un emballement de la demande par rapport à l’offre. Mais l’hyperinflation peut tout à fait surgir dans un contexte de dépression déflationniste où la demande est déprimée par rapport à l’offre:
        1. les banquiers centraux monétisent de façon accélérée les dettes publiques pour essayer de contrebalancer la déflation
        2. ceux qui possèdent des billets de banque et autres créances de dettes émises dans la monnaie perdent confiance et se mettent à vouloir les convertir à tout prix en produits tangibles ou d’autres monnaies qu’ils estimment plus sûres.

      29. @ ceux concernés par la discussion sur l’inflation etc.

        Excusez moi d’intervenir à brûle pourpoint dans votre conversation.
        En l’occurence, il me semble que, contrairement aux dires de l’oracle Trichet, nous ne sommes pas menacés d’une future inflation (en 2ème ni même en 3ème tour de chauffe) mais bien plutôt d’une réelle stagflation (http://fr.wikipedia.org/wiki/Stagflation) ; raison pour laquelle l’absence d’augmentation des salaires serait une véritable « bêtise », qui s’apprête à être faite d’ailleurs.
        Si quelqu’un de très fort en économie pouvait m’expliquer qu’il en va différemment, j’aimerais entendre ses arguments.

        Cdt.,

      30. @Yvan
        @chris06

        L’émission et le rachat d’obligation a une fonction de maintenance du taux d’intérêt uniquement, ce n’est pas de la création monétaire.

        En fournissant aux investisseurs un actif financier qui rapporte des intérêts, la banque centrale retire l’excès de réserve du système bancaire et maintient un taux d’intérêt positif.

        Le rachat d’obligation (ce que vous appelez « monétisation » mais n’en est pas) est le processus inverse, les réserves sont maintenues dans le système bancaire et permettent la baisse du taux d’intérêt du a la compétition des banques qui essaient de se débarrasser de leur réserves non rentable.
        Dans un système monétaire fiat, l’emprunt (émission d’obligation) du gouvernement ne finance pas ses dépenses, pas plus que le rachat d’obligation.
        L’emprunt sert simplement a arrêter la compétition inter-bancaire qui permet a la banque centrale de défendre son objectif de taux d’intérêt.

        Il n’y a pas « monétisation », il n’y a pas d’ajout d’actifs financiers nets dans le système par ces opérations de marché faites par la banque centrale. La banque centrale ne fait qu’un échange d’actifs non-liquides (obligations) contre des actifs liquides (monnaie), et cela revient au même si le Trésor n’avait pas émis de dette en premier lieu.
        Le déficit public est la seule action qui monétise et ajoute des actifs financiers nets. La dépense du gouvernement est ce qui créer la monnaie et ajoute les réserves au système bancaire. L’État est l’émetteur en monopole de la monnaie, la création monétaire est le domaine exclusif de l’État.

        Le QE n’est pas inflationniste, et malgré le QE et des prix plus élevé, la masse monétaire se contracte toujours plus.
        Le seul moyen d’augmenter la masse monétaire est le déficit budgétaire du gouvernement.

        Dans un contexte de déflation avec un chômage de masse très élevé et les capacités des entreprises en sous utilisation, l’émission monétaire nette ne créera pas d’inflation, elle fera repartir la demande et la production (si elle est correctement dirigée, vers la demande et non pas l’offre.)

        correction de mon commentaire précédent (désolée pour les fautes):
        « Quand vous gérez aussi mal les capacités productives de votre économie, la seule façon d’éviter l’inflation est de sévèrement contracter les dépenses réelles (la masse monétaire) pour faire correspondre la demande à la nouvelle capacité de production inférieure. »

        1. « Il n’y a pas « monétisation », il n’y a pas d’ajout d’actifs financiers nets dans le système par ces opérations de marché faites par la banque centrale. La banque centrale ne fait qu’un échange d’actifs non-liquides (obligations) contre des actifs liquides (monnaie), et cela revient au même si le Trésor n’avait pas émis de dette en premier lieu. »

          La contradiction dans ce que vous écrivez ne vous saute pas aux yeux : « Il n’y a pas ‘monétisation' » … il y a … « échange d’actifs non-liquides (obligations) contre des actifs liquides (monnaie) » ? C’est quoi la « monétisation » sinon précisément cela ?

          On reconnaît contre principal mérite à mon ouvrage L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009) d’avoir éliminé une fois pour toutes la confusion entre « actifs liquides (monnaie) » = argent et « actifs non-liquides (obligations) » = reconnaissance de dette = absence d’argent. Le message n’est décidément pas passé pour vous, ce que vous écrivez, c’est du pur Schumpeter : « tout ce qui a une valeur marchande est équivalent, même si c’est une reconnaissance de dette, c’est-à-dire de l’argent qui manque ». C’est cette confusion faite par les économistes qui a généré la crise : « L’argent c’est de la richesse, mais le crédit aussi » ! Non !

      31. @Paul Jorion

        La monétisation est l’action de transformer en monnaie NETTE, c’est la création d’un actif financier NET.
        Le terme vient de l’époque de l’étalon-or, quand le gouvernement acquiert ou découvre un nouveau tas d’or et le monétise. Il y a création monétaire NETTE.

        A l’époque, quand l’or manquait pour émettre de la nouvelle monnaie, une obligation était émise en même temps que la nouvelle monnaie et c’était effectivement une dette puisque le gouvernement ne possédait pas l’or pour payer cette dette. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’État n’a pas besoin d’émettre d’obligation, il le fait pour gérer les taux d’intérêts et mener sa politique monétaire (qui est base sur l’émission de crédit bancaire).

        L’actif non-liquide (l’obligation) a déjà été acheté par de la monnaie précédemment émise (par les réserves créer par le déficit budgétaire). Il n’y a pas d’ajout NET.
        C’est n’est qu’un échange d’actif, le changement de la composition des reserves bancaires.

        La reconnaissance de dette de l’Etat sont de la monnaie, la monnaie est une reconnaissance de dette de l’État!
        Le crédit privé n’est pas de la monnaie!

        Ce que je vous ecrit est a des annees lumieres de Schumpeter!
        Vous n’arrivez pas a comprendre que la dette d’un Etat n’est pas de la dette.
        Rien a voir avec « si c’est une reconnaissance de dette, c’est-à-dire de l’argent qui manque ».

        Ce n’est pas de l’argent qui manque, l’obligation n’est pas DIFFERENTE de la monnaie.

      32. En fait, vous amalgamez reconnaissance de dette privée et publique, vous mélangez deux choses différentes.
        L’État est l’émetteur de la monnaie.
        Les banques, les entreprises et les ménages sont les utilisateurs de la monnaie.

        L’émission d’obligation par l’État date de l’époque de l’étalon-or, et la monnaie elle-même était une reconnaissance de dette payable en or.
        L’or a été enlevé de l’équation, la monnaie n’est convertible qu’en elle-même = les obligations d’État sont de la monnaie.

        « L’amalgame ménage-gouvernement et l’affirmation qu’ils ont « les mêmes contraintes budgétaires » qui dirige toutes les analyses macroéconomiques dominantes des politiques des gouvernements et conduit toujours a des conclusions erronées.

        Comme je l’ai dit plusieurs fois, il n’y a pas d’analogie applicable entre le budget d’un ménage et celui d’un gouvernement souverain dans sa monnaie.

        Les dépenses des ménages sont toujours financièrement contraintes parce qu’ils sont les usagers de la monnaie émise. Les agents du secteur privé en général doivent trouver la source des fonds avant de pouvoir dépenser — que ce soit a travers leurs salaires, la vente de biens, leur épargne ou l’emprunt.

        Un gouvernement souverain dans sa monnaie n’est jamais contraint financièrement parce qu’il est l’émetteur en monopole de la monnaie. Il n’a ni besoin de taxer ou besoin d’emprunter pour dépenser et logiquement, il doit dépenser avant de pouvoir collecter les taxes ou emprunter des fonds. »

        La mythologie néo-libérale Par Bill Mitchell

    3. Pour le moment, le changement de régime est tout, sauf assuré. Il faut voir les choses en face : Khadafi garde une capacité de nuisance certaine. Même Benghazi ne se sent pas à l’abri des frappes aériennes.

      Si personne n’intervient de l’extérieur d’une façon ou d’une autre (alors que Khadafi n’hésite pas -via ses mercenaires de divers pays- à internationaliser la guerre civile), et que l’affaire tourne mal, vous serez sans doute le premier à dénoncer cette inaction. D’ailleurs, vous n’aurez pas à changer les conclusions générales de votre texte.

      Vous êtes prêt à vous battre jusqu’au dernier Libyen, j’admire votre courage.

      1. Je vous concède qu’arrêter un massacre en cours est toujours une bonne chose. Khadafi a choisi la guerre civile. Avec ses mercenaires, il me rappelle plus les Franquiste de la guerre d’Espagne en 36-38 (?). En face, selon le schéma des deux autres révoltes, ils voulaient juste que le pays tourne. Ils sont maintenant embarqués dans une guerre.
        Après, vous admettrez qu’il y a une longue histoire d’interventions diverses dont les résultats sont insatisfaisants. Salvador, Somalie, Yougoslavie, Nicaragua, Irak, Afghanistan sont des noms de pays et d’interventions. Je juge la situation actuelle de ces pays, poliment, insatisfaisante.
        Ok pour l’arrêt des massacres. Que vont faire les soldats envoyés dans ce pays après leur victoire ?
        Si vous n’avez pas de réponse, c’est la situation de l’intervention au Vietnam des USA ou celle de lIraq actuel qui s’annoncent. Je ne parle pas de la Somalie ou du Liban. Dans ces pays, les intervenants se sont retirés.
        L’accusation contre les USA d’avoir empiré la situation irakienne a été faite et est défendable.

      2. NON,il est aculé le tyran ,il faut lui laisser une porte de sortie ou bien il joue sa derniere carte ,MARTYR.
        Bien entendus ,comme il n’a plus rien à perdre sauf son peuple dont il se fout,,mais il restera le pétrole et les premiers seront les premiers servis USA,vous dites ?,les USA c’est la MAFIA,vous dites DEMOCRATIE ha hah ah

      3. Pour le moment, le changement de régime est tout, sauf assuré. Il faut voir les choses en face : Khadafi garde une capacité de nuisance certaine. Même Benghazi ne se sent pas à l’abri des frappes aériennes.

        Ah! bon il ne reste que Tripoli à Khadafi et encore même pas tous les quartiers. Le grand danger pour l’Occident est que les règlent leurs problèmes eux-mêmes et en tirent les sentiments d’indépendance et de fierté qui vont avec. Indépendance te fierté qui manquent encore tant aux européens dont les votes ne sont jamais pris en compte par leur propre dirigeants.
        Quant à votre dernière phrase les libyens eux mêmes sont près disent-ils à donner jusqu’à leurs enfants pour renverser Khadafi et à se battre aussi contre toute intervention étrangère qui viendrait les priver de leur victoire. Les libyens sont morts par centaines ces derniers jours – et l’on n’a donc pas à les pousser aux pires extrémités puisqu’ils y sont. Ils sont près aussi à remettre ça si les marines s’avisaient de venir les priver de cueillir les fruits d’un combat qu’ils ont commencé dans la plus grande solitude.
        Il faut parfois se mettre à la place des gens et comprendre que subir une dictature pendant tant d’années n’est pas de la gnognotte et donnent des idées de vengeance et de liberté

      4. Je n’aime pas ce sentiment d’un quelque-chose qui s’apparente à une campagne d’opinion pour vendre une guerre

    4. bonsoir à tous

      En réponse à K abouli

      « L’Amérique s’inquiète de la fièvre démocratique des peuples et sous prétexte d’assistance compte bien reprendre le controle en ne tenant aucun compte des besoins des populations de cette région si spécifique ».

      L’amérique aura tout fait pour déclencher cette « fièvre démocratique ». Il n’y a que les gogos occidentaux pour avaler le fait que soudainement les populations de 3 pays se soient réveillées un beau matin avec l’idée de changer de gouvernement. Il n’y a aucun points communs dans chacun des dirrigeants de ces pays. Les mécontentements qui peuvent y régner sont par conséquent de nature différentes. Il est donc indiscutable que ces soulèvements presque simultanés ont été orchestrés de l’extérieur. Cette sollicitude américaine est sans nul doute suspecte, celle-ci a toujours traîté le monde arabe avec le plus grand mépris. Pétrole quand tu nous tiens!

      Dans ces pays seront effectivement mis en place des gouvernements fantoches qui maintiendrons le calme autant que faire se peut quand il faudra régler la question iranienne.

      1. « Il est donc indiscutable que ces soulèvements presque simultanés ont été orchestrés de l’extérieur. »

        Ce n’est pas indiscutable puisque je vous propose précisément d’en discuter. Croyez-vous que les Egyptiens n’ont pas remarqué ce qui se passait en Tunisie ? Croyez-vous que les Libyens n’ont pas remarqué ce qui se passait en Egypte ?

      2. « Il n’y a que les gogos occidentaux pour avaler le fait que soudainement les populations de 3 pays se soient réveillées un beau matin avec l’idée de changer de gouvernement. »

        Ah bon ?

        18 juin 1789 – août 1789 : Les opposants s’arment aux Pays-Bas
        18 août 1789 : Heureuse révolution au pays de Liège: le sang n’a pas coulé
        4 novembre 1789 : Soutien anglais
        20 décembre 1789 : Joseph II est humilié: les Bruxellois en armes ont libéré leur ville!
        14 juillet 1791 : Les Irlandais à la France : Vous êtes l’espoir du monde (Theobald Wolfe Tone)

      3. J’avais oublié le lien…
        14 juillet 1791 : Les Irlandais à la France : Vous êtes l’espoir du monde

        Les droits et les devoirs de l’homme sont gravés dans sa mémoire et dans son coeur, en traits plus ineffaçables que sur le marbre ou l’airain. En conséquence, nous nous sommes rassemblés aujourd’hui pour célébrer la révolution de France, afin que le souvenir de ce grand événement puisse s’imprimer profondément dans nos coeurs, non seulement parce que nous sommes citoyens, mais par une sympathie qui nous unit à l’universalité de la race humaine, et rend communs avec elle nos intérêts, nos devoirs et nos affections.
        (…)
        La révolution de France est donc pour nous d’un grand intérêt, comme hommes, comme Irlandais, cet événement ne nous intéresse pas moins. Nous avons aussi une patrie et elle nous est chère. Tel est l’amour que nous lui portons, que nous lui faisons des voeux pour l’anéantissement de toute espèce d’intolérance tant civile que religieuse.

      4. @fujisan: ouais mais c’étaient des occidentaux, pas des arabes. Ils aiment obéir les arabes. Pas vrai Marc RIVA?

        A part ça, d’accord avec Kabouli, les ricains flippent à l’idée d’un gouvernement incontrôlable en Lybie et vont essayer de reprendre les choses en main. Cette idée d’envoyer les Marines au moment où Kaddafi est foutu ne trompe personne. En fait, ils ne trompent plus personne les ricains, c’est ça leur problème.

      5. Mais non, c’est Ben Laden qui est derrière tout ça a dit le Guide Suprême. Comme Chavez le soutient, je suppose que c’est vrai !

      6. Dans ces pays seront effectivement mis en place des gouvernements fantoches qui maintiendrons le calme autant que faire se peut quand il faudra régler la question iranienne..

        L’Egypte actuelle a permis à deux bateaux iraniens de franchir le canal de Suez ce qui démontre bien qu’un règlement de la question iranienne ayant l’assentiment des USA sera encore plus difficile maintenant que Moubarak a été renversé.

      7. oui Marc RIVA,dac avec vous,le gel des avoir banquaires du dictateur est une fumisterie et sert plutot à le protéger..
        Tout est en place pour une intervention HUMANITAIRE comme en irak.
        Les termes employés par les médias nous y préparent.
        bravo Marc,vous n’etes pas seul à voir clair
        hic,non,il est trop tot pour de laatste.
        merci Mr RIVA

      8. Pffff!!!
        http://investmenttools.com/images/wfut/crb/bdi_crb.gi
        Regardez le CRB.
        Vous aurez tout compris.
        Ce n’est pas la CIA qui est derriere les soulevements, mais la spéculation financiere sur les matieres premieres, la hausse des couts de la vie, du carburant, c’est évident, ou vous etes aveugle?
        Ha ben oui si vous touchez 4000 euros par mois, vous pouvez rigoler, mais eux, non!

      9. En tout cas jusqu’ici c’est la révolution égyptienne la plus réussie: ils ont fermé la bourse et annonce tous les trois jours qu’ils reportent la date de sa réouverture. Depuis aujourd’hui c’est « date indéterminée » (ils en avaient assez de devoir faire une annonce tous les 3 jours?).

        Ca me rappelle quelques jours après le 11 septembre 2001, en faisant la queue dans un magasin aux Etats-Unis, le vendeur demanda l’air affolé à quelqu’un qui attendait à la caisse s’il savait si Wall Street avait rouvert et le type de lui répondre: « je fais partie des gens qui souhaitent que Wall Street ne rouvre pas ». Ca m’avait mise de bonne humeur…

  3. L’enjeu étant de savoir si tous les résultats seront rendus publics, notamment la partie concernant les liquidités des banques (les Allemands s’y opposant).

    Vous vous rendez compte Mère-Grand si je devais révèlé au grand public la manière dont vous préférez faire vos nouveaux pots de confitures en coulisses, je sais bien mon petit ToTo mais qu’est-ce que tu veux que je fasse d’autre pour me refaire la bedaine sur le marché, il faut bien encore pour se sentir bien et en bonne forme physique que l’on mange dans les meilleurs restaurants du monde avec nos ami(e)s, les premiers politiciens du monde à la fois.

  4. les banques françaises avec leurs bénéfices faramineux affichent une bonne santé au sein de notre présent économique, conjoncture favorable aux stress tests.

    au fait, quelqu’un a-t’il déjà parlé des événements du Wisconsin, notamment à Madison ?

    1. Il n’est pas certains qu’elles soient en si bonne santé que ca.

      Il suffit de regarder leurs ratios dettes/fonds propres pour comprendre qu’elles vont être obligé de se recapitaliser si elles veulent respecter Bale III.

      Les chiffres sont maquillés par quelques tours de passe passe comme des reprises de provisions.

      « On camoufle on met tout sous le tapis  » Dixit Olivier Delamarche

  5. Madoff compare les finances publiques américaines à son escroquerie. (ROMANDIE NEWS)

    L’avis d’un expert est toujours intéressant, n’est ce pas ?

    1. La Fed comme la BCE prêtent de l’argent à un taux inférieur à l’inflation alors que la crise est finie (dit-on), rien que ça devrait mettre la puce à l’oreille.

  6. François
    En Belgique, les franges les plus éclairées des syndicats ont fait de Merkel la nouvelle tête de Turc. Ils ont réalisé que c’est par ce cheval de Troie européen que les milieux patronaux vont tenter de mettre à bas l’indexation automatique des salaires, une spécificité qui fait la prospérité du monde du travail belge.
    De manière paradoxale, l’absence de Gouvernement fédéral (supplée par l’action des 3 gouvernements régionaux) est un bien puisqu’elle empêche (momentanément ?) la mise en place d’un plan d’austérité.
    Indexation des salaires + pas de plan d’austérité font que les indicateurs économiques belges sont quasi les moins mauvais d’Europe. Mauvais exemple que les partis de droite vont tenter de combattre en usant de l’alibi des luttes communautaires.
    La Flandre néo-libérale et la Wallonie social-démocrate s’opposent frontalement et les profiteurs de confusion essaient de braquer les projecteurs sur de factices questions linguistiques.

    1. Les pays européens sont loin d’être dans une même situation!
      La Belgique, les Paus-Bas, l’Autriche et l’Allemagne ont des entreprises avec un taux d’autofinancement > 100%, dans ces pays, une hausse des salaires améliorerait la situation.
      Au contraire, les entreprises françaises ont des productions moins élevées en gamme, elles sont plus sensibles à la parité € $ ; en ce moment, elles ont des taux d’autofinancements voisins de 60%; une hausse des salaires pourrait être défavorable.

  7. Je signale juste un scandale naissant en Allemagne, – pas mal de politiques auraient acheté leur diplomes, de doctorat notamment, comme dans toute bonne république bananière, notamment un certain Guttenberg. Copié- collé et plagiat de thèse ! Ce qui explique leur niveau intellectuel, on fabrique de faux docteurs car évidemment pour défendre la droite, aucune personne intelligente ne s’y collerait, alors on puise chez les sous-doués, on leur taille un dîplome, comme chez nous d’ailleurs, des docteurs Diafoirus qui puissent descendre dans l’arène. On savait que c’était des individus sans morale et sans culture qui nous imposent leur système démoniaque, mais ce sont en plus de vulgaires tricheurs ! De sales tricheurs nous veulent faire valoir la valeur travail alors qu’ils ont été incapable de travailler pour leur doctorat… On aura tout vu ! Mais ça c’est en Allemagne le pays où tout va bien !

    1. En France, c’est plus simple, le doctorat n’est pas reconnu. Peu de hauts responsables français dans les cercles du pouvoir ont ce niveau. Il n’y a donc pas besoin de l’acheter.
      On rappellera que le taux de chômage des docteurs est deux fois plus important en France que dans les autres pays de l’OCDE. Pour entrer dans une entreprise, il vaut mieux envoyer un CV mentionnant que vous avez un Bac +5 (ingénieur, master ou autre) que de reconnaitre votre vrai niveau (bac + 8).
      Que les politiques Allemands se livrent à ce genre de pratique n’est pas surprenant dans l’univers médiatique où nous vivons. On a plus de chances, de se faire élire quand on répète les clichés de l’électeur moyen ou médian même si ce ne sont que des contrevérités.

    2. @ Lisztfr, @ Gribouille,

      Eh, oui, dans un cas (Allemagne) comme dans l’autre (France), moins il y a de cerveaux (sous-entendu de cerveaux qui réfléchissent, ce qui n’est pas le cas de tous les doctorants ni de tous les docteurs, loin s’en faut) au sommet et mieux le système se porte ; il ne supporte au moins plus le risque d’être remis en cause (heureusement qu’il existe quand même quelques indomptables, les exceptions qui confirment la règle).

    3. Impossible cher Lisztfr .
      Ici en France on renvoient les Palmes Académiques..
      N’en veulent plus .
      ils ont HONTE ?
      Quand vont ils renvoyer la Légion d’Honneur ?
      Ils sont FIER ?
      J’aime votre article

    4. Ce qui est dingue c’est que le personnage cité reste malgré tout apprécié de la population…

    5. Entendu à la radio :
      le comte zu Gutemberg aurait démissionné du gouvernement.
      Et Angela Merkel aurait aussitôt déclaré : « c’est un homme de grande valeur, je suis certaine que nous aurons de nouveau l’occasion de travailler ensemble ».
      Ça ne s’invente pas….

  8. N’importe quelle intervention, même arabe, comme le souhaitait Adler par exemple, priverait le peuple libyen d’une victoire chèrement acquise

    Adler est proaméricain : il était pour l’intervention en Irak pour nous protéger tous des AdM, pour la guerre en Afganistan contre le terrorisme, comprenait la nécessité de l’intervention « plomb fondu »… Bref au regard du niombre de mort qu’on occasionné ces opérations Adler est un proterroriste en pratique au nom de l’antiterrorisme virtuel.

    Il n’est pas profrançais il est pro M.dassaut et Consort, les intérêts des Français ou des Lybiens,.. à la limite bien au contraire…

      1. Sans doute, mais il roule pour qui?
        Je m’interroge. Il vient de faire son entrée dans l’émission de la 5 avec Calvi (« C dans l’air ») qui lui un peu frustre, semble tout ému de son savoir et de ses blagues. C’est vrai que de l’éléphant il a la mémoire et la souplesse. Il peut vous dire la couleur des socquettes que portait Staline à Yalta mais pour la synthèse il a souvent montré que c’était un gros couillon, tout faut ses additions, erreurs dans toutes les colonnes. Vu l’audience de cette émission, je ne pense pas qu’il soit monté sur le tabouret pour soi tout seul.

      2. Adler a de l’air dans c’est dans l’air…C’est du lourd du très lourd Calvi est galvanisé par la présence de ce géant sur son plateau…Alexandre s’amuse et fait joujou visiblement et attend avec impatience le dénouement de l’aventure des révolutions pays arabes pour nous faire les révélations les plus fracassantes et nous laisser béat devant son talent de narrateur et quelque fois conteur faut bien lui reconnaître.
        J’aime le comparer à Voltaire j’espère qu’il ne s’en froissera pas…En tout cas Calvi n’a plus qu’a bien se tenir avec Alexandre Adler à ses côtés l’audimat grimpe…grimpe…grimpe.

      3. J’aime le comparer à Voltaire j’espère qu’il ne s’en froissera pas

        je viens de me concentrer trés fort …et, en fait, c’est Voltaire qui est colère ! …

        celui qui a l’esprit le plus voltairien actuellement est plutôt Lordon ! c’est tout dire ! raffinement du verbe, mots choisis et élégants, légèreté, malice, prend au sérieux ce qu’il fait, mais ne se prend pas au sérieux !

    1. En tout cas, il avait un point de vue pro russe pour l’intervention Georgienne en 2008, le 8 aout exactement, dans la nuit de l’ouverture de jeux Olympiques… il m’avait étonné à ce moment là, mais sinon c’est un libéral je pense; depuis un moment ne n’écoute plus Fr C le matin… trop de pédanterie.

    2. Adler est atlantiste. Pro-israélien. Pro-américain.
      Quand l’Empire n’est pas menacé, il se contente d’être politiquement correct, c’est à dire « libéral bon teint », ambiance « Commentaires »(la revue soit-disant aronienne)…

      1. @Antoine Y
         

        Commentaires »(la revue soit-disant aronienne)

        ??? Ah bon ? Casanova aurait « oublié le visage » de son père nourricier ? Ainsi que ses sous-acolytes ? Ou bien considéreriez-vous que le combat propagandiste d’édification des élites de la droite libérale « bon teint-grand-teint » initié par le « bon Raymond », désormais sanctifié et si consensuel (envers et contre tout), ait été dévoyé, édulcoré, radicalisé, démonétisé, ou pire, aspartamisé ?
        Pardonnez moi, mais je ne vois, quant à moi, qu’une très tatillonne – et efficace en diable – continuité dans l’hyper-présent héritage aronien…

      2. Aron aurait été hostile au fascisme financier je pense.

        Sa ligne était la suivante je crois: ni totalitarisme rouge ni totalitarisme brun.
        Pour lui la question de l’engagement politique ne se posait pas en terme binaire. Ce n’était pas « ou…ou », « ou bien le communisme ou bien le capitalisme », tel qu’on se figure la psychologie des belligérants de la guerre froide. Elle se posait en terme ternaire, et c’était surtout « ni…ni ».
        Il faut bien se rappeler du contexte historique qui était le sien.

        Entre les solutions politiques que représentaient le marxisme et le national-socialisme, il voyait le libéralisme économique (économie de marché) et le libéralisme politique (démocratie) comme la position juste, équilibrée, conduisant à un progrès matériel et moral des peuples. C’est pourquoi ceux qui s’en inspirent prétendent se situer au « centre » politique et tenir des positions « raisonnables », « de bon sens », « au juste milieu ».

        Ce qu’ils n’ont pas compris c’est essentiellement deux choses:
        – l’économie de marché est devenue tout autre chose que ce qu’elle était alors pour Aron. On peut à juste titre parler de fascisme financier aujourd’hui.
        – Aron était tout le contraire d’un dogmatique. Ses prises de positions me semblent surtout enveloppées, enchâssées dans le contexte historique qui était le sien. Il avait « le sens de l’histoire » et une certaine « hauteur de vue ».
        Aujourd’hui, en étant fidèle à lui-même, je crois qu’Aron serait farouchement hostile au capitalisme financier. Il ne considèrerait pas la position des « libéraux bon teint » comme étant un « juste milieu » nous épargnant Charybde et Scylla.

        Je ne sais pas s’il déduirait du cas chinois par exemple le caractère erroné de l’association « libéralisme économique »/ »libéralisme politique ». Peut-être établirait-il une distinction plus fine entre « économie de marché » et « capitalisme », manière de préserver la validité du lien « libéralisme économique »/ »libéralisme politique » également. Je ne sais pas. Toujours est-il qu’ou bien il rejetterait les positions de ses « héritiers idéologiques » dans le camps du fascisme financier assumé, ou bien il les accuserait de cécité intellectuelle, d’idiots utiles et involontaires du troisième camp d’en face.

        Le fait est que la fin de la guerre froide a été salutaire du point de vue de l’histoire des idées. La renaissance de la philosophie politique contemporaine, comme on l’observe depuis les années 60, et qui est comparable par son ampleur à nos Lumières (même si les libertariens en ont plus profité que les autres), n’aurait pas été possible si les esprits avaient été occupés/polarisés par un conflit « binaire » en arrière-plan.
        Avec cette floraison de nouvelles positions susceptibles de prétendre à ce « centre équilibré », Aron aurait soit maintenu une distinction nette « économie de marché »/ »capitalisme », soit trouvé ce « centre » ailleurs que dans les positions de ses prétendus héritiers., par exemple dans le « républicanisme », redécouvert récemment.

        A bien des égards, P. Jorion est à mon sens bien plus fidèle à sa mémoire que ne le sont les intervenants de « Commentaire », qui ont confondu à tort la figure du penseur et celle du combattant ( prosélytisme idéologique), aveugles au fait qu’ils ont eux-même depuis longtemps passé cette « mesure » qu’ils chérissent tant.

      3. S’agissant des opérations d’influence dont était responsable Aron, il faut se rappeler qu’il s’agissait d’une guerre. Il avait choisi son camp (ni fascisme brun, ni fascisme rouge). Et il combattait avec les armes qui étaient les siennes, celle de la manipulation des croyances (ce qui distingue son travail d’idéologue de son travail de chercheur). Comme le faisait le camp d’en face avec une redoutable efficacité, mais selon des méthodes bien différentes (méthodes staliniennes / maoïstes).

        Je comprend bien qu’on puisse lui reprocher la trop grande influence du camp de l’atlantisme en France aujourd’hui et sa force de frappe, d’influence idéologique. Mais s’il avait l’occasion de vous parler aujourd’hui, il vous dirait peut-être que s’il regrette comme vous cet aspect politique de la situation présente, c’était alors un mal nécessaire, étant donné la nature du combat d’alors et des forces en présence.

      4. @ Antoine Y :
        « Mais s’il avait l’occasion de vous parler aujourd’hui, il vous dirait peut-être que s’il regrette comme vous cet aspect politique de la situation présente, c’était alors un mal nécessaire, étant donné la nature du combat d’alors et des forces en présence. »

        Attention …
        C’était le genre de légitimation que produisait, aussi, Pinochet.
        Cela n’excuse pas tout (dans le cas de Pinochet c’est certain, mais c’est aussi valable pour les intellectuels : je pense, notamment, à Milton Friedman et Hayek).
        Idem pour l’aveuglement des intellectuels maoïstes, par exemple.
        Ce n’est pas un argument.

  9. Bonjour,
    Moi j’ai une seule question qui a dit et prouver que « le temps est de l’argent » ?

    Autrement dis :
    En quoi le temps serait de l’argent… ?

    Bon, cela fait deux questions mais la même réflexion.
    Bien à vous

    1. C’est un président américain… pardons un président US a fait valoir que si vous disposez de 5 pences, ceci vous donne droit à un prêt de 20 dollars et donc toutes les « pièces jaunes » sont d’une énorme importance au regard du crédit auquel vous pourriez prétendre. Un des premiers pdt US…

    1. Je lis sur votre site « En attendant les compteurs continuent de tourner…. »

      En tant que pure question de fait, le déficit budgétaire annuel est égal, au centime, au total des obligations d’état, réserves bancaires et des liquidités en circulation.
      Et le déficit budgétaire accumulé – la dette totale – est égal aux obligations d’état, réserves bancaires et des liquidités en circulation, au centime.

      C’est a dire, égal a l’épargne totale dans cette monnaie d’émission.
      En d’autres termes, vous pouvez changer le nom de « l’horloge de la dette » par « l’horloge de l’épargne » et laisser ces chiffres tranquille.

      Imposer un tel choc budgétaire en pleine crise financière est la ligne droite directe vers la dévastation économique. La crise présente n’est pas une crise budgétaire mais une crise de l’endettement privé.

      1. @aliena
        Le problème est que l’horloge de la dette d’un pays ne coïncide pas avec l’horloge de l’épargne dudit pays. Lorsque j’emprunte pour acheter du pétrole, c’est l’émir qui épargne ! La monnaie d’émission ne règle pas cette question.

      2. @Pol

        Mais l’émir épargne bien dans la même monnaie d’émission.
        L’horloge de la dette coïncide toujours avec l’horloge de l’épargne dans une même monnaie d’émission. Les fonds émis (hors taxation) sont toujours égaux aux fonds épargnés.

        Si l’émir ne souhaitait pas épargner dans votre monnaie, vous n’auriez pas de dette (qui est la même chose que la monnaie d’émission épargnée).

      3. @aliena
        Qu’en face d’une dette il y ai une épargne équivalente (dans la même devise) certes ! la monnaie ne s’évapore pas !
        Mais celà n’exclut pas le fait que la première peut concerner le pays A et la seconde le pays B et c’est bien la dette excessive de certains pays qui crée problème.
        Par ailleurs, la création de monnaie ex-nihilo non productrice d’inflation est une vue de l’esprit. Créer de la monnaie n’entraine pas de facto la creation de bien/service

      4. @aliena
        L’équilibre comptable exige certes qu’une dette implique créance (s) correspondante, mais certains états sont débiteurs d’autres créanciers, ce n’est pas un problème de nature de la devise. Qui plus est, l’équation US n’est pas exportable.

      5. @Pol
        Tant que l’émir souhaite épargner dans votre monnaie, en quoi votre dette est-elle excessive?
        Et s’il ne désire plus épargner dans votre monnaie, votre dette disparait.

        Créer de la nouvelle monnaie est sans risque d’inflation pour autant qu’il y ait des gens au chômage qui veulent travailler (produire) et cela entraine plus de demande.
        Toutes les preuves empiriques montrent que quand les entreprises font face a une plus grande demande pour leur production, elles embauchent avant d’augmenter leurs prix. Elles font cela parce qu’elles sont toujours obligées de faire face a la compétition sur les prix et que les parts de marché sont désirables, et plus de production veut dire plus de part de marché.

        L’inverse est aussi vrai, quand il y a plus de demande que d’offre, les prix montent et c’est toujours ce phénomène qui est a l’origine de l’inflation. Mais il n’y aucun mécanisme magique qui change le prix des biens et services suivant un changement donné de la masse monétaire si la monnaie qui est créée n’est pas dépensée.

        La création monétaire est toujours créée ex-nihilo, la monnaie est une abstraction comptable.

      6. @aliena a dit « La création monétaire est toujours créée ex-nihilo, la monnaie est une abstraction comptable. »
        Objection, on parle de création monétaire ex-nihilo lorsqu’elle n’a pas pour corollaire une création de biens/service, système fiat ou non.
        Votre conception américaniste de la finance n’est pas concevable en europe. Ici, la masse monétaire doit évoluer correlativement à la masse de biens/services (ou inversement je vous l’accorde) Si la 1ère s’accroît plus vite que la seconde, il y a inflation andogène. Par ailleurs, l’inflation/ stag/défl sont des phénomènes distincts de la variation des prix qui n’est qu’une conséquence, vous semblez l’ignorer ? Si l’inflation n’est pas demain considérable aux US, ils auront inventé la bas la quadrature du cercle… provisoirement, car zone monétaire procédera de même !

      7. @aliena
        Ce n’est pas l’augmentation des prix qui est la cause de l’inflation comme vous l’affirmez !Reprenez vos fondamentaux « l’inflation nait Washington et nulle part ailleurs » (Samuelson)
        L’inflation est la dilatation de la masse monétaire plus que proportionnelle à celle des biens/services, point. Tout le reste n’est que conséquence

      8. @Pol
        Les fondamentaux dont vous parlez viennent de ce cher Milton Friedman, qui affirmait  » que l’inflation est toujours un phénomène monétaire » et cette conception est fausse. Samuelson n’est pas si diffèrent de Friedman dans sa position, c’est un « déficit dove » (comme Krugman!).

        Avec 10% de chômage, voir 20% en Espagne (50% pour les jeunes!) et un croissance inexistante, la création monétaire ex-nihilo serait plus que bienvenue en Europe. Et c’est pareil pour les US.
        Si le secteur prive ne peut pas dépenser, le secteur public doit le faire.
        Vous préférez le crédit bancaire au déficit public, pourquoi cela? La croissance par le crédit plutôt que par la monnaie de base est instable et insoutenable, comme nous le voyons depuis 2008.

        Charlie Bean (Deputy Governor BOE): in response to a question about the famous Milton Friedman quote “Inflation is always and everywhere a monetary phenomenon”: “Inflation is not always and everywhere a monetary base phenomenon”:

        Don Kohn (Former FRB Vice Chair):”I know of no model that shows a transmission from bank reserves to inflation”.

        Vitor Constancio (ECB Vice President): “The level of bank reserves hardly figures in banks lending decisions; the supply of credit outstanding is determined by banks’ perceptions of risk/reward trade-offs and demand for credit”.

      9. @aliena dit
        « Avec 10% de chômage, voir 20% en Espagne (50% pour les jeunes!) et un croissance inexistante, la création monétaire ex-nihilo serait plus que bienvenue en Europe. Et c’est pareil pour les US ».
        C’est utopique de penser que l’arme monétaire peut résoudre le problème de l’emploi ! Le partage d’abord, la confiance et l’inovation ensuite sont de plus sûr moyens. Quant à la dette, le bon moyen (moral et efficace) c’est le coup de torchon sélectif.

      10. @Pol

        Ah bon? Vous achetez les choses dont vous avez besoin avec quoi?

        L’emploi est une fonction des ventes et de la depense (monnaie), quelle soit privee ou publique.

      11. @Pol

        La réalité est que le gouvernement ne peut pas garantir que la dépense privée soit assez forte pour assurer une croissance économique rapide. Mais ce que le gouvernement peut faire est créer « de l’activité publique » c’est certain a 100%. Le gouvernement peut implémenter la création directe d’emploi publique pour assurer que tous ceux qui ne trouvent pas d’emploi dans le secteur prive puissent travailler.

        C’est certain a 100%. Le gouvernement peut totalement éliminer le chômage (hors friction) s’il le souhaite. Une fois que les décisions de dépense privée sont faites, le taux de chômage qui en résulte est le choix du gouvernement.
        Le gouvernement a la capacité d’assurer que la dépense totale dans l’économie est suffisante pour maintenir le plein emploi. Et il le fait par la création monétaire, c’est a dire du déficit budgétaire.

      12. @aliena dit:
        « C’est certain a 100%. Le gouvernement peut totalement éliminer le chômage (hors friction) s’il le souhaite »
        Vous avez une propension à simplifier les problèmes économiques confondante. Que n’êtes-vous pas aux manettes !
        Vous dites:
        « Le gouvernement a la capacité d’assurer que la dépense totale dans l’économie est suffisante pour maintenir le plein emploi. Et il le fait par la création monétaire, c’est a dire du déficit budgétaire ».
        Sans aucun doute, mais encore ?
        Il restera à purger ce déficit. Par l’érosion monétaire (OK si les salaires sont indexés) Par l’impôt l’impôt direct : ok. Par l’impôt indirect dont la TVA à 30% ou + : oui sous réserve d’une neutralisation des produits utiles à une vie bonne (aliments, éducation, santé, connaissances…)
        Les solutions, tous les connaissent, c’est leur mise en application qui coince !

      13. Il y a un vice dans votre conception de l’économie. Vous semblez considérer que le crédit est une création de richesse. Or, comme tout crédit est remboursé (sensé l’être), la masse monétaire dilatée par l’octroi d’un crédit est contractée à l’iso par son remboursement. Le crédit n’est donc pas une « richesse supplémentaire » mais l’anticipation d’une richesse à venir et qu’il faudra solder dans le futur.

      14. @Pol
        Vous devriez me relire correctement et allez lire l’abc du déficit que vous trouverez sur mon site.
        Le crédit émit par les banques n’est pas de la monnaie. Ce sont des transactions horizontales, dont le résultat net est zéro.
        Les obligations émises par le gouvernement sont de la monnaie.
        L’État est l’émetteur en monopole de la monnaie, c’est son droit exclusif et ses transactions avec le secteur non-gouvernemental sont verticales: lui seul peut ajouter des actifs financiers nets dans l’économie.

  10. « Il n’est hélas pas prévu de rendre public une méthodologie du calcul de la compétitivité, ce qui serait pourtant bien utile. »
    Excellent !

  11. Pour ceux qui lisent l’allemand, j’ai découvert ce texte de la CDU qui utilise l’expression « noyau dur » « die weitere Festigung des Kerns ». Il a été écrit en 1994 par Wolfang Schäuble, actuel ministre des finances et Lamers (expert UE du parti).
    http://www.cducsu.de/upload/schaeublelamers94.PDF
    Ce texte avait provoqué la frayeur des italiens et des espagnols qui se ont immédiatement demandé des explications à Helmut Kohl.
    http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-13685703.html

  12. Ce blog regorge d’analyses pertinentes qui nous font réfléchir sur des perspectives universelles à très long terme , qui nous ouvrent les yeux sur ce qui nous attend à brève échéance et qui nous poussent à réfléchir sur la ou les façons de prendre notre destin en main.
    Bien que sans économies à placer où que ce soit , surtout pas en Bourse,, j’écoute et regarde les analyses de conseillers financiers  » bearish  » , dont celles des chroniques du Blog de Paul Dontigny dont un lien est apparu un jour sur ce site .

    Aujourd’hui Paul Dontigny nous fait part du discours de Tom Hoenig, président de la Fed de Kansas City, qui appelle à démanteler les banques « too big to fail » . Cette mesure avait déjà été prônée par des invités sur le blog de Paul Jorion, mais aujourd’hui , avec les événements du Wisconsin, , quelqu’un comme Mr Hoenig le demande ouvertement . Signe avant-coureur d’un grand changement.

    http://www.lesaffaires.tv/categorie-111-1#

    Certaines des courtes vidéos « bearish » précédentes de Mr Dontigny présentées sur son blog sont intéressantes et très claires pour les profanes comme moi .
    J’apprécie particulièrement la clarté de la mention « commodités et bouffe » inscrite au tableau du plan de sa chronique du mois de janvier sur les prévisions pour 2011..

    1. Mianne
      Paul Dontigny Jr ?
      Celui qui écrivait : « Le capitalisme n’est pas vraiment la cause de toute cette crise. C’est plutôt le socialisme ou l’état providence américain qui l’est ».

      1. Quand j’entends de nouveau ce genre de formule toute prête à penser et à vendre, j’ai l’impression que le monde ne sortira jamais vraiment du jardin d’enfants. Sans doute que
        dans l’esprit des gens de l’ancien monde c’était déjà un peu le même discours publicitaire.

        Oui on aura jamais assez essayé d’aller jusqu’au bout de certaines doctrines de penser.

    2. D’accord sur la qualité d’analyse de Mr Paul Dontigny dont les vidéos sont objectives et appréciables pour le non initié. Je le suis très régulièrement et apprécie sa simplicité dans ses explications.

      Merci

  13. @Didier F

    Nous sommes d’accord sur l’essentiel des exemples que vous fournissez, et nous aurions été du même avis dans la plupart d’entre eux. Ici, cela me semble foncièrement différent : dans mon for intérieur, j’avais fait comme vous une analogie avec la non-intervention en Espagne.

    En ce sens, il serait absolument gravissime que, si Khadafi devait s’en sortir, ne serait-ce que de quelque mois, la leçon globale des mouvements en cours (Tunisie, Egypte, et autres…) serait que bombarder les manifestants est à tout prendre la bonne solution pour se maintenir. Ce serait un coup d’arrêt fatal pour tous.

    Maintenant, les interventions peuvent prendre des visages variés : soutien logistique aux opposants, fourniture d’informations (mouvements de troupe adverses, etc…), fourniture discrètes d’armes anti-aériennes, …et plus si affinités. Dans la dynamique actuelle, ce ne serait pas encore trop coûteux, politiquement et humainement.
    Si la situation se prolongeait, on pourrait tout à fait assister à une déstabilisation complète de la Tunisie, via les réfugiés, puis des infiltrations de mercenaires…. A méditer.

    (J’espère que j’ai placé la réponse au bon endroit . Avec ces décrochages à 2 niveaux, qui améliorent la lisbilité par ailleurs, je m’y perds un peu).

    1. Monsieur Le Sombre,

      Je vous accorde un point extrêmement important. Si Khadafi s’en sort, même de quelques mois, sa façon de réprimer ces mouvements de foule sera reprise. Poliment, je ne l’aime pas. En plus, il casserait une dynamique et je vous concède que si la Tunisie est déstabilisée, tous ces gens seront morts pour rien. Un espoir de démocratie mourrait dans l’opération.

      Je pense aussi que des gouvernants actuels réfléchissent frénétiquement à la façon de réprimer ces révoltes. Khadafi montre ce que l’absence totale de scrupules peut faire. Ce que je lis sur Khadafi me dit que c’est parce qu’il est complètement déconnecté de la réalité qu’il y arrive. Cela me fait penser à l’ouverture des portes de l’enfer. Khadafi a peut être résolu le problème de la répression de ces révoltes. Il ouvre les portes de l’enfer.

      Pour les types d’interventions, je pense à la guerre d’Espagne. Si les Français avaient simplement livré des munitions aux nationalistes, Franco serait une tentative de prise du pouvoir dans l’histoire de l’Espagne. Vous avez raison. Un peu d’imagination pourrait éviter bien des horreurs. La déstabilisation de la Tunisie n’est qu’une des possibilités.

      J’espère que Khadafi y restera et très vite. Des gens meurent maintenant à cause de lui.

      Pour la bonne place, je dis que vous vous êtes raté. Mais j’ai trouvé votre réponse.

    2. « Ce serait un coup d’arrêt fatal pour tous ». Je ne suis pas certain que ce soit le bon angle de vision. Les Etats-Unis ont massacré à tour de bras en Irak (estimations qui vont de 300.000 à 500.000 morts civils) sans grande conséquence, en tous les cas sans « coup d’arrêt fatal » pour personne. Avec ses 2.000 morts supposés le régime libyen fait bien pâle figure. La totalité des régimes arabes dictatoriaux de cette partie du monde ont été, depuis les années 50, soutenus économiquement et militairement par le régime de Washington. Si vraiment la question qui se pose est celle de la liberté des peuples arabes, la première pierre à poser pour l’UE serait évidemment de se désolidariser du régime étasunien. On en est d’autant plus loin que les principales puissances européennes (à l’exception notable de la Russie) ont participé à la perpétuation de ce soutien. Face au drame libyen, les cris d’indignation que l’on entend venant des milieux atlantistes, et de leurs organes de presse (Le Monde en tête) relèvent davantage de la comedia dell arte que de coeurs nobles outragés par tant d’indignité.

      1. « Avec ses 2.000 morts supposés le régime libyen fait bien pâle figure »

        Quelle endurance, quelle virilité! un pur et dur comme vous ne se laisse évidemment pas impressionner par ces chiffres médiocres, même s’ils sont très loin d’être définitifs. Pour ce qui vous concerne, pourriez-vous définir votre seuil de tolérance?

        « Les cris d’indignation que l’on entend venant des milieux atlantistes » : avec ce qui précède, vous-mêmes n’êtes pas indigné, bien évidemment. S’indigner que l’on bombarde la foule est sans doute marque d’atlantisme.

        « à l’exception notable de la Russie » : raté, la Russie venait de signer un contrat de 8 milliards d’euros d’armement et fournitures diverses avec la Libye.

        « La totalité des régimes arabes dictatoriaux de cette partie du monde ont été, depuis les années 50, soutenus économiquement et militairement par le régime de Washington. » : encore raté. le rapprochement de la Libye avec les USA date de 2004.

        Vous venez de battre une sorte de record de productivité…

      2. @ François.

        Simplement, lorsque l’on mène les bêtes à l’abattoir en chanson, certains spectateurs ne perçoivent que la chanson, d’autres verront le sort de l’animal. Sans évoquer le cas particulier de la répression en Libye, lorsque nous sommes en permanence branché sur le système médiatique nos affects et nos réactions finissent par répondre à la manière d’automatismes, le pathos l’emporte alors sur le tableau général. Par ici il est bon et bienvenu de s’indigner et de s’émouvoir, par là c’est inutile et sans intérêt, d’ailleurs les faits qui pourraient provoquer cette dernière indignation sont à peine évoqués, quand ils le sont. Ainsi « branché », êtes vous encore libre ?. Vous répondez émotionnellement comme il vous est demandé de répondre (sans même qu’il soit nécessaire de supposer l’existence d’un authentique complot, je dirai plutôt une forme d’auto-intoxication sans doute un peu orientée tout de même). Une fois l’indignation épuisée et l’affect assouvi, le calme revenu, il ne restera qu’à attendre la prochaine bouffée de pathos médiatique. Pour le reste, inutile d’enfoncer les portes ouvertes.

  14. Au fur et à mesure que de nouvelles lignes de défense sont construites, les précédentes se défont par derrière.

    Les faits sont têtus et résisteront aux plans qui prétendent les ignorer.

    Alouette…Pirouette…Ma maison est en carton…Alouette…Pirouette…

  15. Béotien cherchant, et trouvant bien souvent, des éléments de compréhension sur ce blog, j’aimerais soumettre à l’honorable assemblée mes interrogations et demander si possible des éclaircissements.

    Il semble admis qu’à plus ou moins long terme il faudra restructurer la dette de certains pays Européens. Pour y échapper il faudrait augmenter les recettes. Ce n’est visiblement pas les politiques d’austérité en cours qui y arriveront, les gouvernements ayant bien vite oublié, ou font mine d’ignorer, que le développement économique ne se satisfait pas des réductions des échanges que l’austérité implique.
    Et sans parler de l’autre option qui consisterait à taxer à des niveaux déjà connus par le passé les formidables richesses créées par l’abandon des biens publics à la sphère privée, qui elle sait mettre en place les ponctions adéquates pour orienter les flux monétaires vers les destinataires souhaités.
    En l’absence de telles mesures, ce ne sont pas celles actuellement en cours, qui ne font que mutualiser entre plusieurs pays les dettes de ceux en plus mauvais point, qui seront de grand secours. Et les solutions basées sur la planche à billet par le rachat des titres ou bien celles de diminutions des valeurs des dettes par l’inflation ne semblent pas avoir la moindre chance d’être envisagées par les dirigeants actuels.

    Donc, restructuration il y aura. Nul ne sait quand précisément, je pencherais pour l’automne de cette année, ce qui ne sera pas sans conséquences sur l’élection qui suivra en France, mais c’est une autre histoire.

    Et donc une fois la restructuration arrivée, je m’interroge sur ce que cela aura pour conséquence, hormis de réduire les charges des états.
    Pour les créanciers, ce sera un manque à gagner non négligeable.
    Peu philanthropes, ils auront à coeur de retrouver ailleurs ce qu’ils auront perdu sur ces marchés juteux.
    Et c’est là que je m’interroge.

    J’imagine que la première conséquence sera un resserrement du crédit sur les prêts les plus rémunérateurs.. et sans risques. Cela impactera surement fortement l’économie réelle. Mais j’imagine également que les prêteurs voudront revoir les termes du contrat qui les lie à leurs créditeurs, c’est à dire, je crois comprendre, un grosse partie de la classe moyenne européenne qui a placé ses économies en assurances vies et autres placements financiers réputés « sans risques ». Si cette option se réalise, ce sera une sorte de taxation indirecte, les prêteurs récupérant leur marge dans la poche d’une majorité de citoyens, qui auront cru, en tant que contribuables, avoir alléger leur fardeau..
    L’accepteront-ils ? Quels autres conséquences auraient ces restructurations ?
    Toute remarques ou réponses seront les bienvenues.

    1. Ou la classe moyenne paye (elle a déjà bien commencé à le faire), ou c’est la révolution. TINA, à mon avis.

    2. olivier
      Vous posez bien la question. Il était sans doute plus facile de restructurer les dettes du sud il y a 20 ou 30 ans qu’aujourd’hui pour les pays du Nord. Les débats vont forcément se tendre à Bruxelles et il faudra choisir entre la restructuration avec d’énormes conséquences financières et monétaires, et la monétisation massive qui remettrait en cause la totalité du dispositif institutionnel européen. Depuis 4 ans les entreprenurs politiques de tous bords ont tenté de repousser les murs. Il faudra pourtant prendre un jour une décision. Il est difficile d’en dire plus et nul ne sait sauter par dessus son temps. J’essaye moi même sur mon blog de réfléchir à tout cela, mais j’avoue être un peu court. Je conseille toutefois le dernier ouvrage du Cercle Turgot ( à priori en désaccord radical avec le blog de Paul Jorion) en particulier un chapître de François Meunier qui me semble bien voir la dette publique comme ancrage de l’ensemble de la galaxie financière.

      1. Merci Jean-Claude de votre commentaire et pour votre blog.

        Je crois que nous partageons le point de vue, et nous ne devons pas être les seuls sur ce blog, que les efforts actuels ne font que repousser les échéance avec peu de chance qu’un évènement extérieur vienne clarifier ou améliorer la situation. Une très brusque réorientation de la Chine sur son marché intérieur avec une très forte demande de sa part pourrait être cet évènement salvateur. Je ne crois guère que cela puisse arriver avant une ou plusieurs décennies. Quoique l’histoire récente en Afrique du Nord, et, avant, la chute du Mur, nous a apprit que les évènements les plus importants sont toujours soudains.

        Sans cette croissance exogène, au bout du bout du bout, quand les dettes auront été réparties entre tout le monde, étalées aussi largement qu’on le pourra, il faudra bien faire les comptes.
        Et à ce moment là, la seule conclusion que je peux imaginer c’est qu’il faudra restructurer… pour sauver au moins une partie des créances… et surtout éviter un fardeau mortifère sur les peuples européens.
        Comme indiqué précédemment, je ne crois pas que le dogme de la lutte contre l’inflation ne puisse être brisé et qu’une solution de monétisation de la dette puisse voir le jour. Me trompé-je ?

        Donc je me projette, peut-être témérairement, dans la restructuration que j’analyse inévitable.
        Je serais ravi d’être détrompé, et si certains ont des arguments pour me contredire, qu’ils n’hésitent pas.
        Et si cette projection est viable, alors je m’interroge sur le devenir de notre monde économico-financier, notre monde, « d’après ». Je n’imagine pas que les intérêts particuliers colossaux qui ont depuis 30 ans su jouer avec et exploiter les dettes publiques des états, acceptent aussi simplement la fin de la partie. Ils auront à cœur de chercher des substituts de croissance, pour équilibrer les manques à gagner sur ce secteur d’activité.
        Quels seront-ils ? Spéculation à outrance sur les marchés des matières premières ? Ou sur celui des biens immobiliers ? Ou sur celui des monnaies ? Ou sur celui des entreprises ? Ou … ?
        Ou bien encore, ce sur quoi je parierai si on m’obligeait à faire un choix, remise en cause des liens avec leurs créditeurs, et en premier lieu ceux ayant confié leur assurance vie, leur patrimoine, leur retraite, à ces organismes financiers ?
        Pour produire du rendement, ceux ci ont besoin de carburant. Ils ont usé et abusé de celui de la dette publique, avec bénédiction et la complicité des gouvernement que cela arrangeait bien, et des banques centrales. Je m’interroge sur le « mobile » de cette complicité pour ces dernières. On pourrait parler d’un « Peak Debt ». Sans carburant alternatif, ils devront réduire la vitesse, réduire les intérêts qu’ils servent à leurs clients. Sans forcément réduire ceux qu’ils se servent en tant qu’intermédiaire. Cette réduction aura pour conséquence de réduire les revenus (fussent-ils théoriques) de ceux qui auront fait des placements financiers.
        Est-ce l’option la plus plausible ?

        Qu’en pense l’aimable et autorisée assemblée ?

  16. une hausse des taux d’intérêt se profile, inévitable pour faire face à une inflation galopante. La BCE se réunit cette semaine pour en débattre. L’on verra les investisseurs se ruer sur les obligations, délaissant provisoirement l’or ( qui à court terme connait une volatilité exceptionnelle, mais dont la tendance franchement haussière sur le long terme paraît évidente…) aisi que l’argent et le platine.
    N’oublions pas que l’or est une monnaie politique.

    1. L’or est une monnaie politique ? Pourtant, ni mon boulanger, ni le trésor public ne l’acceptent en paiement.

    1. Réaction entendue au bureau suite à cette annonce : « m’enfin, si toute l’Europe relève l’âge de la retraite et modère ses salaires, cela n’a pas de sens de s’y opposer ».

      J’ai l’impression que le Belge moyen n’a pas encore pris la dimension de la crise. Contrairement à ses voisins, il ne connaît pas encore l’austérité (c’est sans doute un aspect positif des déchirements ethnico-communautaires). Bien sûr, l’endettement public a explosé par l’effet de la recapitalisation des banques belges, bien sûr, le ralentissement de l’activité économique est (a été ?) perceptible, mais l’essentiel de la facture n’a pas encore commencé à être présenté à la population.

    1. Bonjour,

      Voir mon commentaire au n°23 ci-dessous.
      J’ajoute qu’en fait, c’est le genre d’information qui n’en est pas une : nous n’avons aucune précision d’aucune sorte sur les tenants des aboutissants des faits allégués.

      Cdt.,

  17. @Kabouli

    « Les Lybiens sont près disent-ils à donner jusqu’à leurs enfants pour renverser Khadafi  »

    Vous allez être servi dans votre délire : Comme on pouvait le craindre depuis l’essoufflement visible de l’insurrection, Khadafi commence sa contre-offensive, et reprend ses bombardements (tandis que l’afflux de mercenaires se poursuit vers Tripoli).

    Voir : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/02/suivez-les-evenements-en-libye-en-direct_1487114_3212.html#ens_id=1481986

    Les Européens, pour qui Khadafi est un accommodant sous-traitant anti-immigration, semblent décidés à ne rien faire de concret. Mais tant que les Américains ne font rien non plus, tout va bien.

    1. Kadhafi contre-attaque, les insurgés appellent à l’aide

      LEMONDE.FR | 02.03.11 | 21h01 • Mis à jour le 02.03.11 | 21h02

      Alors que le soulèvement du peuple libyen entre dans sa troisième semaine, le colonel Mouammar Kadhafi a contre-attaqué, mercredi 2 mars, promettant des milliers de morts en cas d’intervention des Occidentaux en Libye et envoyant troupes et avions de chasse à l’attaque de l’Est, contrôlé par les insurgés.

      A Tripoli, le Guide de la révolution est apparu devant une foule de partisans lors d’une cérémonie marquant le 34e anniversaire de l’établissement du « pouvoir des masses » dans le pays. « Nous ne pouvons pas permettre aux Américains ou à l’Occident d’intervenir en Libye. S’ils le font, ils doivent savoir qu’ils se jettent dans un enfer et une mer de sang pire que l’Irak ou l’Afghanistan. Nous distribuerons les armes par millions et ce sera un nouveau Vietnam », a-t-il prévenu lors d’un discours de plus de deux heures et demie.

      Assurant qu’il ne quitterait jamais le pays et qu’il ne pouvait abandonner le pouvoir, il a de nouveau accusé le réseau Al-Qaida d’être à l’origine de l’insurrection et promis l’amnistie à ceux qui rendraient les armes, tout en assurant qu’il n’y avait « pas de manifestations en Libye ».

      Les combats s’intensifient dans l’Est. A Benghazi, centre névralgique de la révolte, le Conseil national libyen, mis en place dimanche, a placé à sa tête l’ancien ministre de la justice,

      Moustafa Abdeldjeïl, et a demandé aux Nations unies d’envoyer des avions « attaquer les bastions des mercenaires africains » que Kadhafi utiliserait contre son propre peuple.

      Honte à l’ ONU ! Honte à l’impérialisme ! Honte à la Ligue Arabe ! Honte aux islamistes ! Honte aux chefs ouvriers ! Honte à ce monde dit civilisé !

      Depuis une semaine l’énerguméne tue massivement et indistinctement, fait trembler le peuple libyen.

      De partout, il n’y a que cynisme et làcheté. A ce demander si finalement, le fou kadhafi ne fout pas la frousse à tout le monde ? « Pas d’attentat chez nous ! Attention ! »

      Le pompon au Chavez, Castro, Ortega, quelques trotskystes dégérérés aussi, trouvant le moyen de s’aligner derrière cet aventurier sanguinaire.

      Que les choses soient dites: Kadhafi n’est en aucune manière un chef d’Etat (il le dit lui même), représentatif d’un peuple.

      L’attaquer, ce n’est pas attaquer l’Etat ou le peuple libyen. C’est un voyou, un meurtrier de droit commun.

      Les sophismes des impérialistes quant au Droit International et l’impossibilité de déclarer la guerre ou attaquer un pays, hors mandat de l’ONU, ne sont que l’habillage visant à cacher à l’opinion publique leur réticence à se mettre au service des Révolutions, même bourgeoises. « Et si finalement Kadhafi était un rempart efficace pour stopper nette les Révolutions arabes ?  »

      Permettez moi d’affirmer ici (oui camarades, je sais à quel point nous sommes désarmés derrière notre clavier et faute de l’existence d’un parti communiste à influence de masse, à l’internationale, mais je le dit quand même … pour soulager mes nerfs ),

      j’affirme que la première puissance, américaine, française (fo pas trop y compter vu ceux qui dirigent le pays), égyptienne, islamiste, qui déglinguera un zing de Kadhafi, cette puissance sera fêtée, non seulement par la rue arabe, mais dans les rues du monde entier.

      Les peuples ont ceci d’admirable, à la différence des gouvernements, c’est qu’ils n’éprouvent pas de vertiges sur le bord des précipices. Lorsqu’il faut frapper, ils frappent.

      Le Conseil National Libyen, seul gouvernement libyen de transition et seul représentant du peuple libyen, demande aux Nations unies d’envoyer des avions « attaquer les bastions des mercenaires africains ».

      Il s’agira d’un crime contre l’humanité, d’une insulte fait au peuple libyen si l’ONU n’obtempére pas … « Maintenant ! » comme le dit si bien Obama .

      Le plus grand orateur du monde, c’est le succès. (Napoléon)

      Il faut que l’ONU accorde le droit aux pays arabes révolutionnaires de se défendre et de donner à l’armée égyptienne le champ libre pour qu’il débarasse le monde d’un truand mafieux. Un pacte de combat !
      Eninel

    2. Ce n’est pas mon délire c’est la proclamation d’un libyen au cours de l’interview que j’ai joint à un de mes commentaires, Sinon, je ne me serais pas permis.Ces gens là sont délirants, c’est bien connu, mais les révolutionnaires français de 1789 l’étaient tout autant..
      Pour l’essoufflement de l’insurrection vous repasserez. Les médias, comme vous, ont tendance à prendre leurs désirs pour la réalité et bien plus surtout à préparer l’opinion à une intervention américaine. Khadafi peut encore nuire mais son compte est règlé, les libyens savent qu’ils serait très difficile de se libérer de leurs libérateurs. Pour l’instant ils s’organisent pour l’assaut final, laissez- les reprendre leur souffle
      D’autre part je ne vois pas pourquoi on devrait souhaiter une intervention d’un pays dont on dit pis que pendre sur ce blog même. Faut-il souhaiter aux libyens qui ont l’occasion d’inventer leur démocratie, celle que nous connaissions et qui serait à l’agonie, faut-il souhaiter aux libyens une démocratie gangrénée par l’argent et agonisante?…

      1. « A Benghazi, centre névralgique de la révolte, le Conseil national libyen, mis en place dimanche, a placé à sa tête l’ancien ministre de la justice, Moustafa Abdeldjeïl, et a demandé aux Nations unies d’envoyer des avions « attaquer les bastions des mercenaires africains ». Ce n’est tout de même pas une invention de ma part… Au stade des faits, Khadafi continue de bombarder à l’est avec ses avions de chasse, et a repris quelques villes.

        Je rappelle par ailleurs avoir décrit ci-dessus (billet n°15) que l’aide pouvait recouvrir des modalités multiples. Je préférerai de beaucoup, comme le suggère ci-dessus Eninel dans son éloquent billet, que des aides régionales (Egypte par exemple) soient apportées. Mais rien de ce côté. Alors, que faire?

      2. monsieur le sombre

        Ce n’est tout de même pas une invention de ma part

        Vous n’inventez rien bien évidemment mais vous oubliez de souligner que même en cas d’aide les insurgés lybiens voudraient la cantonner à des frappes aériennes , sans débarquement de troupes étrangères c’est AUSSI ce que l’on entend sur nos chaines et des mêmes personnes en autre France 24 ce matin même.
        Moi aussi vous le voyez je n’invente pas plus que vous et j’essaie seulement de prévoir – de mon clavier tout comme vous – les possibilités offertes par les rapports de forces en présence étant bien entendu que j’en considère certaines comme plus porteuses de liberté et me plus réalistes.
        Le danger supplémentaire d’une intervention américaine qu’il faut souligner,serait aussi que TOUS les pouvoirs ennemis des occidentaux, du Moyen Orient se sentent ,à travers cette intervention, menacés et rameutent leur peuple contre l’impérialisme américain et transforme cette aide en agression directe avec d’ailleurs ceratines vraisemblances. La contestation qui les menacent s’en trouveraient anéanties pensez à l’Algérie ou au Maroc. Il faut que la révolte arabe trouve son temps et ne soit pas troublée par des aides intempestives et intéressées comme on peut s’en douter .
        Cette intervention est d’autant plus délicate qu’elle donnerait confiance à toute les oppositions qui penseraient n’avoir qu’à descendre dans la rue pour que les avions américains apparaissent comme les chittes dans l’Irak de saddam l’avaient espèrésjadis.. Ils se pourraient ainsi que le Moyen Orient s’en trouve encore plus déstabilisés.
        Et plutôt que de réclamer à corps et à cris l’aide de celui que les arabes considèrent comme un grand Satan certains devraient penser que l’intervention américaine en Irak bien que justifiée en apparence selon des critères des droits de l’homme occidental ( voir Marx ) par le pouvoir des sunnites sur le reste de leur peuple a été pire que le mal et que le départ des américains provoquera certainement une guerre civile hasardeuse. L’histoire des peuples ne se foulent pas aux pieds comme cela.

      3. Il faut lire entre les lignes les articles de la presse occidentale depuis que les « grands journaux » ont été invités officiellement par Kadhafi à Tripoli afin de « donner une couverture non partiale des événements ». Depuis, la BBC a été obligée de diviser ses reporters sur place en 2: – ceux qui tentent de montrer le côté soi-disant positif du régime et l’existence de supporters pro-Kadhafi, et – le reste de ses journalistes qui sont arrivés par l’est depuis le début de ces territoires et couvre la réalité .
        C’est à ce prix qu’on espère ne pas voir une prise en otage des journalistes occidentaux qui sont dans les zones encore contrôlées par Kadhafi et ses fils. Le type étant quand même gravement tapé, il y a des précautions à prendre.
        Quant au lien avec la Tunisie, c’est en « pacifiant » la Libye et en la débarassant de sa dictature que l’on peut permettre à la révolution tunisienne d’être un succès. Il a été dit lors de la chute de Ben Ali que certains de ses miliciens avaient pris refuge en Libye. Je ne sais pas si c’est vrai mais cela pourrait expliquer qu’on souhaite les empêcher de tenter de peser un certain poids.

  18. Cette décision (ruling) pourrait être due à (c’est à dire être un des élément préparatoire de) un accord plus global concernant les prix de transfert du groupe.

  19. « transférer l’imposition du travail vers la consommation », cela veut dire qu’on est pour la TVA sociale qui bien évidemment touchera en premier les bas revenus qui verront le panier de leurs consommations courantes grimper et manger le peu qu’il leur restait en fin de mois. Ce système de TVA sociale n’affectera en rien le train de vie des « belles personnes ».

    1. Les belles personnes seront mieux lotis avec une TVA sociale, c’est évident
      mais c’est surtout pour la Libre-entreprise, celle qui se plaint toujours des charges sociales, que le transfert est intéressant
      (En Europe, donc aussi en France, les bas revenus, ne me semblent pas être ni à l’ordre du jour, ni dans le souci des gouvernements du moment

  20. Et surtout pour vos vieux jours les ami(e)s, n’oubliez surtout pas de souscrire à une autre assurance vie, on ne sait jamais quand même au cas ou la première ça le ferait déjà plus
    en matière de rentes et de capital, oh misère de misère.

    Ah si seulement tout le monde pouvait être pareil en matière de capitalisme aggravé.

  21. Bonsoir Olivier,
    Il est possible que les intérêts de la dette occidentale ne soit qu’un trésor de guerre pour les méga-banques, dont je rappelle que tous les gouvernements admettent qu ‘elles sont « too big to fail ». C’est une rente qu’elles peuvent réinvestir vers les pays émergents et ma foi, cela durera ce que cela durera. Les classes moyennes, du moins en France, se sont développées à l’époque des Trente Glorieuses, c’est peanuts du point de vue temps historique, une petite fenêtre. Je ne pense pas qu’elles bougeront sauf vers un durcissement électoral style Marine Le Pen , qui aura l ‘avantage de donner un avertissement aux couches vraiment pauvres mais minoritaires. Après tout qui se soucie maintenant des 800000 chômeurs de 2009 qui arrivent en fin de droits, c’est-à-dire ASS ou RSA au menu pour le reste de la vie. L’époque est bien à la mondialisation et au transfert du pouvoir de l’Occident vers l’Orient, le nomade planétaire, le capitalisme cosmopolite. A ce niveau, les établissements financiers internationaux serviront d’intermédiaires entre les pays occidentaux et les pays émergents et prendront leurs bénéfices. Et je ne vois pas ce que pourront faire les classes moyennes en perte de vitesse économique et surtout vieillissantes, mis à part dilapider le reste de l’héritage des grands-parents et arrières-grands-parents.
    Désolé pour cette vision pessimiste mais les papiers de François Leclerc m’y inclinent…

    1. Merci Wladimir
      si je comprends bien, votre analyse est que la gestion de la dette publique résulte, peu importe que ce soit de manière volontaire ou par effet d’opportunisme, d’un transfert de disponibilité des richesses des états riches vers les pays en développement ? J’ai bien écrit « disponibilité des richesses », le but serait de faire fructifier cette manne dans les pays en développement qui ont plus de potentiel de croissance.
      Si ma compréhension de votre commentaire est la bonne, ce ne serait en fin de compte pas si pessimiste. Ce serait une opportunité pour les pays en développement de justement se développer, avec un apport de liquidité extérieur. Certains parleraient d’un juste retour des choses. Ce serait surement au détriment très rude des peuples des pays les plus riches. Mais cela aurait au moins le mérite d’irriguer l’économie d’une partie de la population mondiale, même si ce risquerait d’être avant tout au profit de ceux qui auront pris les commandes de ce transfert massif.
      J’ai quelques doutes je vous l’avoue.

      Mais au delà, si cette hypothèse est la bonne, la question de « l’après » dans les pays riches, donc endettés, donc pas si riches…, reste entière. Comment ce transfert sera-t-il opéré ? Après tout, pour le moment le trésor de guerre n’est que très virtuel. Il ne repose que sur la bonne volonté des emprunteurs. Quels moyens de rétorsion ou de conciliation disposent les prêteurs (ou plutôt intermédiaires, puisqu’ils ne font que prêter ce qu’on leur prête dans des meilleurs conditions) face à des pays qui refuseraient ou ne pourraient plus rembourser ? L’exemple Argentin est souvent cité.
      Et toujours, quels seront les conséquences sur notre économie ?

    1. Ça a l’air d’avancer, le malade mourra guérit, comme les Libyens condamnés à se débrouiller avec les moyens du bord sous l’œil embarrassé, sinon attendri, de l’opinion internationale.

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